Mediapart a recueilli les témoignages de neuf femmes à propos de Luc Besson, visé par une enquête préliminaire pour viol. L’une d’entre elles, Karine Isambert, parle à visage découvert dans notre Live.
Selon nos informations, Karine Isambert, ex-mannequin devenue productrice de théâtre, a été entendue le 18 décembre par les policiers dans le cadre de l'enquête préliminaire visant Luc Besson. Elle est l'une des neuf femmes à avoir témoigné dans Mediapart.
Selon nos informations, une enquête a été ouverte à l’université Paris-Diderot visant un de ses principaux dirigeants, le psychanalyste Fethi Benslama. Il est accusé par plusieurs femmes de comportements inappropriés, parfois qualifiés de harcèlement sexuel. D’autres collègues lui reprochent un comportement autoritaire. La justice est saisie.
Après la publication par Mediapart de neuf témoignages de femmes mettant en cause Luc Besson, cinq victimes d’Harvey Weinstein leur apportent leur soutien. La fondation hollywoodienne Time’s Up et plusieurs associations du monde du cinéma français expriment aussi leur « solidarité ».
Mediapart révèle cinq nouveaux témoignages, portant à neuf le nombre de femmes accusant le cinéaste de comportements sexuels inappropriés. Parmi elles, une ex-étudiante de l’école de la Cité du cinéma qui a témoigné auprès des policiers et une ex-mannequin s’exprimant à visage découvert. Si ces femmes dénoncent des faits d’une gravité différente, leurs récits décrivent des comportements déplacés, similaires et répétitifs.
Le 24 novembre, #NousToutes appelle à manifester contre les violences sexistes et sexuelles. Une cause commune aux 250 signataires qui ont lancé cet appel, surmontant les clivages qui fracturent le mouvement féministe.
Huit victimes ont témoigné devant les évêques lors de leur assemblée plénière ce week-end. Au-delà de l’aspect inédit de cette rencontre, l’Église catholique est attendue sur la mise en place d’une commission d’enquête.
Un an après #MeToo, nous avons interrogé dix femmes qui ont dénoncé des violences sexuelles, de l’affaire Baupin aux révélations concernant Luc Besson, en passant par Jean Lassalle. Toutes disent qu’elles ne regrettent rien, mais que la charge est lourde.
Dans le diocèse de Luçon, des séminaristes accusent une quinzaine de prêtres de faits de pédophilie. Les faits remontent aux années 1950 et se sont étalés sur au moins trois décennies au cœur de la rurale et conservatrice Vendée.
Alors qu’elles ont obtenu gain de cause au tribunal après avoir dénoncé un harcèlement sexuel et moral, des ouvrières des maisons de champagne Krug et Veuve Clicquot paient le prix fort pour avoir parlé. Leurs harceleurs, adhérents de la CGT, ont par ailleurs toujours le soutien de leur syndicat.
Acculé par des SMS explicites, Tariq Ramadan a été contraint de reconnaître devant les juges avoir eu des relations sexuelles avec deux des femmes qui l’accusent de viols, ce qu’il niait jusqu’à présent. Mais il continue de réfuter tout viol, évoquant des relations « consenties ».
Aux États-Unis, #MeToo a été déclenché par le travail d’investigation de deux médias. En France, le même élan n’a pas eu lieu et le traitement des violences sexuelles reste encore problématique. Mais le mouvement a suscité des débats et impulsions au sein des rédactions.
L’an dernier alors qu’elle était interne en médecine, Alizée Porto a coordonné une vaste enquête sur le sexisme à l’hôpital. 3 000 internes y avaient répondu, pour des résultats éloquents. Aujourd’hui chirurgienne cardiaque à Marseille, elle juge qu’« on est encore loin d’une prise de conscience nationale » face aux ratés de l’égalité hommes-femmes à l’hôpital.
Un an après #MeToo, Mediapart a recueilli des témoignages de femmes et d’hommes sur l’influence que ce mouvement a eue sur leur vie. Du bouleversement au rejet, cette épisode a suscité du débat, de la transmission, sans jamais laisser indifférent.
Les avocats qui défendent les salariés aux prud’hommes attestent que les cas de harcèlement sexuel y sont mieux traités, un an après l’affaire Weinstein. Mais ils déplorent toujours un manque de formation des juges et une volonté politique faible de s’attaquer de front au problème.
Réactivité aux États-Unis, réaction en France. Le décalage entre les deux pays s’agissant du mouvement #MeToo saute aux yeux. Comment expliquer ce retard français ? Mediapart a posé la question à celles qui ont suivi ou porté ce mouvement.