«C’est une histoire de fou, on a gagné partout, sauf dans notre entreprise !, témoigne Sarah*, qui a choisi un prénom d’emprunt pour ne pas s’exposer davantage aux éventuelles représailles. On lance l’alerte, mais à la fin, personne ne nous protège. » Les trois victimes de harcèlement sexuel et moral, au sein des maisons de champagne Krug et Veuve Clicquot, possédées par la société Moët & Chandon du groupe LVMH, ont dénoncé, porté plainte et gagné au tribunal contre leurs harceleurs… mais peuvent amèrement regretter d’avoir parlé, au regard des conséquences sur leur vie professionnelle. Au lieu de défendre ces victimes, la CGT, puissante dans les maisons de champagne du groupe LVMH, s’est rangée du côté des harceleurs, adhérents de son syndicat.
Harcèlement sexuel et moral: des ouvrières du champagne vivent la double peine
Alors qu’elles ont obtenu gain de cause au tribunal après avoir dénoncé un harcèlement sexuel et moral, des ouvrières des maisons de champagne Krug et Veuve Clicquot paient le prix fort pour avoir parlé. Leurs harceleurs, adhérents de la CGT, ont par ailleurs toujours le soutien de leur syndicat.
24 octobre 2018 à 07h39