Outre-merReportage

À Mayotte, les enfants d’étrangers sont refoulés de l’école, en dépit du droit

Les communes de l’île multiplient les obstacles plus ou moins fantaisistes visant à empêcher les parents de nationalité comorienne d’inscrire leurs enfants dans les écoles. Une discrimination qui perdure grâce à la passivité des pouvoirs publics. Après plusieurs rapports, c’est au tour de l’Unicef de mettre les élus à l’amende sur le sujet.

Rémi Carayol

Mamoudzou, Koungou, Tsingoni, Ouangani (Mayotte).– Mohamed a fini par perdre espoir. « Je n’y arriverai jamais, je ne sais pas à quoi ça sert de continuer », lâche-t-il après avoir expliqué les raisons pour lesquelles ses trois enfants ne sont toujours pas scolarisé·es. Le premier, un garçon né à Anjouan, l’île des Comores la plus proche de Mayotte, a 7 ans. La deuxième, une fille née ici, 5 ans. Et la dernière, qui est elle aussi née à Mayotte, 3 ans. Aucun·e n’a jamais été à l’école.

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