L’homme âgé de 56 ans a écopé de neuf ans de prison après deux jours de procès au tribunal correctionnel de Mulhouse, pour des faits commis entre 2003 et 2022. Une première alerte avait été lancée en 2007. Mais il a fallu attendre 2023 pour qu’il soit arrêté.
Les auditions des parties civiles ont débuté, jeudi 6 mars, au procès de l’ancien chirurgien, qui a avoué trois viols qu’il contestait jusque-là. Quatre femmes, mineures au moment des faits, avec des souvenirs ou non, ont exposé leurs traumatismes.
Au cours du procès du chirurgien pédocriminel, jugé pour des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes, la question des victimes oubliées a affleuré. Enquête sur des dysfonctionnements en série.
Mardi 4 mars, l’interrogatoire de l’ancien chirurgien devant la cour criminelle du Morbihan a été largement consacré aux scènes de viol qu’il rapportait dans ses « journaux intimes ». Une interminable liste de ses perversions a été dressée.
La cour criminelle du Morbihan a entamé lundi 3 mars l’interrogatoire de l’ancien chirurgien, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur près de 300 patients. Le pédocriminel a promis qu’il en avait « fini avec le mensonge ». Sans convaincre pour l’instant.
Le 28 février, le conseil des prud’hommes a condamné l’union départementale du syndicat dans le Finistère à verser près de 240 000 euros d’indemnités à deux anciennes salariées qui dénonçaient notamment des violences sexuelles.
À l’ouverture du procès du chirurgien pédocriminel à Vannes, l’ordre des médecins a demandé à être reconnu comme victime. Mais l’inaction de cette institution et les contre-vérités qu’elle répand depuis le début de la procédure fragilisent sa position sur le banc des parties civiles.
Journaliste indépendant, Hugo Lemonier a longuement enquêté sur ce chirurgien, jugé pour agressions sexuelles et viols commis sur 299 personnes. Dans son livre « Piégés. Dans le “journal intime” du Dr Le Scouarnec », il aborde notamment l’inceste qui sévissait dans la famille. Bonnes feuilles.
Pendant trente ans, Joël Le Scouarnec a joué du pouvoir que lui conférait sa blouse, en entretenant la confusion entre actes médicaux et violences sexuelles. Au point que seule une infime part des victimes a gardé mémoire des agressions sexuelles et des viols dont est accusé ce chirurgien, déjà condamné pour pédocriminalité.
Mediapart s’est entretenu avec une quinzaine de plaignants dans l’affaire du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, jugé à compter de lundi 24 février pour des violences sexuelles commises sur 299 personnes. Ces femmes et ces hommes confient leur besoin de retrouver leur humanité perdue dans la « masse » des parties civiles.
Dans cette nouvelle enquête sur scène, Mediavivant s’est intéressé au rôle des armes à feu utilisées contre un tiers des victimes de féminicide conjugal en France.
Six femmes, dont trois de ses anciennes compagnes, dénoncent des violences sexuelles, physiques et psychologiques, selon une enquête de Mediapart. Franck Gastambide dément et se dit « victime » d’une campagne de calomnies de l’une d’elles, qu’il accuse de violences.
Agressé sexuellement par le père Carricart, Antoine rappelle le contexte d’« omerta » dans lequel l’enquête pour viols contre le directeur de Notre-Dame-de-Bétharram s’est déroulée à partir de 1998. Il s’étonne encore que le religieux ait pu rapidement recouvrer la liberté pour échapper à la justice.
Le film « Black Box Diaries », de la journaliste Shiori Ito, n’a pas trouvé de distributeur dans son pays. Une polémique fait rage sur les enregistrements clandestins utilisés par la réalisatrice qui, en 2017, a osé accuser de viol « un homme puissant ».
Selon nos informations, en dépit d’une condamnation pour des violences physiques en 1996, de la mise en cause du directeur pour des viols sur mineur en 1998, d’autres alertes au fil des années 2000 et d’une centaine de plaintes déposées depuis 2023, cet établissement privé sous contrat n’a jamais été contrôlé par le ministère de l’éducation nationale depuis trente ans.
Alors que le premier ministre persiste à dire qu’il ignorait les accusations de violences physiques et sexuelles qui pesaient à la fin des années 1990 sur Notre-Dame-de-Bétharram, un témoin central vient plomber sa défense. Le juge d’instruction de l’époque confirme à Mediapart avoir rencontré l’élu et lui avoir tout dit des viols mis au jour par son enquête.