L’Assemblée a adopté mardi en première lecture une proposition de loi intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol. Un texte auquel une partie du PS, à l’image du mouvement féministe, s’est opposé, et que Gérald Darmanin, lui-même mis en cause par deux femmes, a défendu.
Le respect du consentement, tout le monde est, a priori, pour. Mais l’introduction de cette notion dans le Code pénal, débattue mardi à l’Assemblée, permettra-t-elle de changer la donne en matière de répression des violences sexuelles ? Le débat divise juristes, militantes et chercheuses.
Jour après jour, des victimes du chirurgien, jugé à Vannes pour des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes, défilent à la barre pour raconter leur peine, dans l’espoir de clore ce chapitre de leur vie. Une existence qu’elles espèrent libérée de Joël Le Scouarnec.
Elles étaient étudiantes ou salariée à l’Ensav, l’école publique de cinéma à Toulouse, dans les années 1990 et 2000. Cinq femmes accusent leur ancien directeur de harcèlement et d’agressions sexuelles, et dénoncent les honneurs qui continuent de lui être rendus.
Sarah (prénom d’emprunt) est une des deux plaignantes du procès Depardieu. Elle raconte pour la première fois à visage découvert les agressions sexuelles qu’aurait commises l’acteur en 2021 sur le tournage du film « Les Volets verts ».
Au terme de quatre jours de procès, le procureur a demandé jeudi au tribunal correctionnel de Paris de condamner Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis probatoire.
Au troisième jour du procès pour agressions sexuelles de Gérard Depardieu, les deux plaignantes ont reçu le soutien de trois des vingt-deux femmes qui ont mis en cause publiquement le comportement de l’acteur depuis 2018, citées comme témoins.
Alors qu’Amélie, une des deux plaignantes a décrit avec précision l’agression sexuelle qu’elle dit avoir subie en 2021 sur un tournage, Gérard Depardieu s’est embrouillé dans une nouvelle version des faits. Tout en continuant de nier fermement toute agression sexuelle.
Le conseil national de l’ordre des médecins, constitué partie civile au procès de Joël Le Scouarnec, a admis n’avoir entamé aucune procédure disciplinaire contre le chirurgien, malgré sa condamnation pour détention d’images pédopornographiques en 2005.
Alors que Gérard Depardieu devait être interrogé à la barre au premier jour de son procès pour agressions sexuelles, c’est son avocat qui a monopolisé l’audience avec des demandes de nullité. Au cours d’échanges tendus, les parties civiles ont dénoncé une « stratégie dilatoire ».
L’acteur de 76 ans doit être jugé les 24 et 25 mars pour des agressions sexuelles sur deux femmes qu’il conteste. Depuis un an, les tensions se multiplient. Les parties civiles se sentent « sous pression ». L’une des plaignantes a même déposé une main courante cette semaine.
Trois femmes affirment à Mediapart avoir été agressées ou harcelées sexuellement par Gérard Depardieu en dehors des plateaux de cinéma. Aucune n’a porté plainte, mais deux ont apporté leur témoignage dans le cadre du procès de l’acteur, qui sera jugé pour agressions sexuelles les 24 et 25 mars.
Jugé pour des violences sexuelles sur 299 personnes par la cour criminelle du Morbihan, Joël Le Scouarnec a esquissé des aveux autant pour les viols que pour les agressions sexuelles. Sans jamais fermer la porte à de potentielles dénégations futures.
Le maire de La Penne-sur-Huveaune a présidé lundi 17 mars son premier conseil municipal depuis sa sortie de détention provisoire et sa mise en examen pour viols et violences aggravées. Interdit de se rendre sur le territoire de sa commune par la justice, il a obtenu une dérogation pour l’occasion.
Alors que l’avocate du réalisateur a estimé qu’il avait été condamné « sur la foi de [la] seule parole » d’Adèle Haenel, la décision du tribunal, que Mediapart a consultée, montre que de nombreux écrits et témoignages étayent les déclarations de l’actrice. Christophe Ruggia a fait appel.
Vendredi 7 mars, la cour criminelle du Morbihan a clos l’examen des onze années que le chirurgien pédocriminel a passées dans cet établissement d’Indre-et-Loire, au début de sa carrière. Ses anciens collègues ont affirmé n’avoir rien soupçonné, ni repéré « aucun signal ».