Depuis l’automne 2018, je couvre pour Mediapart l’actualité - souvent turbulente - de l’Italie. Soit quatre ans tout juste après avoir posé mes valises à Palerme, en Sicile. Un choix insolite pour beaucoup, tant c’est depuis Rome que l’on entend parler de ce pays. Pourtant, c’est un territoire emblématique de ce Mezzogiorno souvent malmené, dont à l’époque on n’entendait pas grand chose si ce n’est des histoires de mafia. À l’avant-poste des frontières du sud de l’Europe, la ville a beaucoup à raconter et en particulier sur les questions migratoires, que je couvre assidûment depuis plusieurs années. Autour de la Méditerranée et parfois bien plus loin. Je privilégie souvent les formats longs, que ce soit en radio, en presse écrite ou en télé. J’ai aussi co-fondé le collectif de journalistes indépendants Collectif 2026.
Plus de 11 000 migrants sont arrivés sur l’île italienne de Lampedusa en moins d’une semaine. Un record absolu, qui illustre les impasses de la politique migratoire de la cheffe d’extrême droite du gouvernement Giorgia Meloni.
Après avoir vécu seize mois de sécheresse jusqu’en avril 2023, le territoire qui permet à l’Italie d’être le premier producteur européen de riz tente d’anticiper de futurs épisodes climatiques similaires. Car le plus long fleuve d’Italie fait vivre des milliers d’agriculteurs.
Chaque année, près de 3 500 infirmières et infirmiers italiens quittent leur pays. Un défi pour l’Italie dont la population vieillissante a plus que jamais besoin de personnel soignant. Selon les syndicats, il manque aujourd’hui entre 60 000 et 70 000 professionnels dans le pays.
Culture et identité : les deux mots sont indissociables pour le nouveau gouvernement italien de Giorgia Meloni. Mais derrière cette façade idéologique, les professionnels du secteur attendent des réformes profondes.
Début juillet, la Rai a présenté ses grilles de rentrée, très attendues depuis la nomination d’un proche de Fratelli d’Italia au poste de directeur général. Dans les JT, déjà, les temps de parole des différentes formations politiques paraissent déséquilibrés, au bénéfice des partis au pouvoir.
Du 21 au 23 juillet, une fondation culturelle proche du gouvernement italien organisait à Trino, dans le Piémont, une étape de son festival des « villes identitaires », contre le « globalisme » et le « politiquement correct ». L’occasion d’exalter, clament ces élus, l’« imaginaire italien » de province, celui des places et « petits théâtres ».
Condamné à près de 30 ans de prison, l’anarchiste Alfredo Cospito s’est lancé dans une grève de la faim depuis plus de 150 jours pour protester contre ses conditions de détention. Lundi 27 mars, la justice a refusé tout changement. Son cas a relancé le débat autour du régime carcéral qu’il subit.
L’arrivée à Toulon du navire de SOS Méditerranée intervient après plusieurs jours de bras de fer diplomatique entre la France et l’Italie. Elle a été saluée par la droite italienne, jusqu’à ce que le président français suspende les accords de relocalisation de 3 500 demandeurs d’asile.
Relégué au second plan, le sujet de l’immigration a été accaparé par le « centre-droit », sans que la gauche ne parvienne à insuffler un élan pour une société plus égalitaire.
De nombreux candidats italiens accusent Moscou d’ingérence dans la campagne électorale. Sanctions contre la Russie, prix du gaz et de l’énergie : le conflit en Ukraine a fait irruption dans la politique intérieure du pays.
Le 19 juillet 1992, un attentat coûtait la vie au juge antimafia Paolo Borsellino, quelques mois après son collègue Giovanni Falcone. Trente ans plus tard, la société civile palermitaine s’inquiète d’un éventuel retour de la mafia aux affaires de la ville après l’élection du nouveau maire.
En Italie, les élèves handicapés sont tous scolarisés dans des classes ordinaires. Un système longtemps regardé comme avant-gardiste en Europe. Alors que les militants transalpins revendiquent d'aller plus loin, la France, elle, a renoncé à s’en inspirer pour des raisons budgétaires.