Depuis l’automne 2018, je couvre pour Mediapart l’actualité - souvent turbulente - de l’Italie. Soit quatre ans tout juste après avoir posé mes valises à Palerme, en Sicile. Un choix insolite pour beaucoup, tant c’est depuis Rome que l’on entend parler de ce pays. Pourtant, c’est un territoire emblématique de ce Mezzogiorno souvent malmené, dont à l’époque on n’entendait pas grand chose si ce n’est des histoires de mafia. À l’avant-poste des frontières du sud de l’Europe, la ville a beaucoup à raconter et en particulier sur les questions migratoires, que je couvre assidûment depuis plusieurs années. Autour de la Méditerranée et parfois bien plus loin. Je privilégie souvent les formats longs, que ce soit en radio, en presse écrite ou en télé.
Alors que le parti démocrate italien organise le 3 mars des primaires très attendues, le maire de Naples Luigi de Magistris est l'une des figures du renouveau de la gauche italienne. Contre « l’Europe de l’austérité » incarnée à ses yeux par Emmanuel Macron, mais aussi contre « l’Europe des nationalismes » façon Viktor Orbán, il plaide pour « une Europe des villes et des biens communs ».
Recul net du Mouvement Cinq Étoiles et envolée de la Ligue : le résultat des élections régionales dans les Abruzzes ce dimanche illustre la toute-puissance qu’exerce le bloc des droites sur la politique italienne, grâce à la performance du parti de Matteo Salvini. Un scrutin qui relance le débat sur la stratégie d’alliance du M5S.
Du nord au sud de l’Italie, des groupes d’hommes tentent de redéfinir la masculinité pour combattre les violences faites aux femmes mais aussi définir, en positif, la place de l’homme au sein de la société.
Plus d’une centaine de maires italiens font front contre la loi 132 sur la sécurité, tant voulue par le ministre de l’intérieur, Matteo Salvini. Ils dénoncent les mesures qui concernent les migrants, inconstitutionnelles selon eux.
La nomination à l’automne du nouveau président de la Rai, proche de la Ligue de Salvini, fait planer la peur d’une censure au sein du groupe d’audiovisuel public italien. Au-delà de la Rai, tout le milieu culturel indépendant italien s’inquiète.
Achats de voix, menaces, propositions d’échanges en tous genres... dans Le Maire, la politique italienne pour les nuls, un documentaire tourné en caméra cachée qui vient de sortir en salle en Italie, le journaliste Ismaele La Vardera dévoile les coulisses peu reluisantes de sa candidature à la mairie de Palerme, dans le costume d'un indépendant soutenu par la Ligue.
Alors que la gauche partisane italienne est à bout de souffle, Domenico Lucano, le maire de Riace, arrêté à l’automne pour aide à l’immigration clandestine, est en train de devenir une figure de ralliement pour les opposants à la politique de Matteo Salvini. Récit d’une ascension, de maire banni à homme politique courtisé.
Le Mare Ionio, parti des côtes italiennes le 4 octobre, sillonne la Méditerranée pour une mission de surveillance et de contrôle. Dans un pays gouverné par l’extrême droite, une myriade d’acteurs de la société civile a imaginé cette aventure, humanitaire mais aussi très politique.