Depuis l’automne 2018, je couvre pour Mediapart l’actualité - souvent turbulente - de l’Italie. Soit quatre ans tout juste après avoir posé mes valises à Palerme, en Sicile. Un choix insolite pour beaucoup, tant c’est depuis Rome que l’on entend parler de ce pays. Pourtant, c’est un territoire emblématique de ce Mezzogiorno souvent malmené, dont à l’époque on n’entendait pas grand chose si ce n’est des histoires de mafia. À l’avant-poste des frontières du sud de l’Europe, la ville a beaucoup à raconter et en particulier sur les questions migratoires, que je couvre assidûment depuis plusieurs années. Autour de la Méditerranée et parfois bien plus loin. Je privilégie souvent les formats longs, que ce soit en radio, en presse écrite ou en télé.
Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses entreprises italiennes ont adopté le télétravail. Une association palermitaine y voit la possibilité de mieux répartir la population active sur le territoire, fortement marqué par un déséquilibre entre le Nord et le Sud.
L’ancien ministre de l’intérieur était convoqué samedi devant le tribunal de Catane pour avoir empêché, à l’été 2019, le débarquement de migrants sauvés en mer. Un rendez-vous judiciaire que son parti, la Ligue, a transformé en grand raout politique.
Au terme de deux journées d’élections dimanche et lundi, les Italiens ont décidé de réduire de près d’un tiers le nombre de leurs députés et sénateurs. Sept régions étaient aussi appelées aux urnes pour élire leur nouveau parlement régional.
Un tribunal sicilien a condamné à vingt ans de prison trois migrants accusés de tortures, de viols et de meurtres dans les prisons libyennes. Pour la première fois, un tribunal italien condamne des accusés étrangers pour des faits commis à l’étranger sur des victimes étrangères.
Privée de ses thèmes de prédilection durant la crise sanitaire du Covid-19, l’extrême droite italienne traverse une passe difficile. Surtout, Matteo Salvini se fait bousculer sur sa droite par Fratelli d’Italia, mais aussi par un nouveau mouvement, les « gilets orange ».
Tout comme la France, une partie de l’Europe bascule dans un déconfinement progressif. La Grande-Bretagne, le pays au monde où le nombre de victimes du coronavirus (près de 32 000 morts) est le plus élevé après les États-Unis, n’en est pas encore là.
La France entre lundi dans une phase de déconfinement. Mais qu’en est-il dans le reste du monde ? Sélection – qui ne se veut pas exhaustive – des politiques mises en œuvre avec l’aide de nos correspondants.
La France travaille encore sur la rentrée progressive des élèves dans ses classes. Parmi ses voisins européens, les stratégies divergent. Illustration avec l’Italie, où les écoles restent fermées, la Belgique, où cela dépend des communautés linguistiques, et l’Autriche qui déconfine prudemment.
Maires, présidents de région, forces de police mais aussi simples citoyens multiplient les discours autoritaires et les incitations à la délation. Des prises de parole qui inquiètent alors que l’Italie se prépare à l’après Covid-19.
L’Allemagne et l’Italie ont lancé des campagnes de test massives, l’Espagne a souffert de milliers de tests défectueux, tandis que le Royaume-Uni, lui, est à la traîne. Tour d’horizon, alors que la coordination européenne sera la clé d'un déconfinement réussi.
Le sud du pays est moins touché par le virus que le nord mais les effets sociaux du confinement y sont particulièrement violents. Les distributions alimentaires ne suffisent pas. Le gouvernement crée un « revenu d’urgence ».
Les entreprises italiennes ont jusqu’au 25 mars pour appliquer les nouvelles mesures de restriction décrétées par le gouvernement et tenter d’enrayer plus encore la propagation du Covid-19. Les syndicats estiment ces mesures toujours insuffisantes.