Depuis l’automne 2018, je couvre pour Mediapart l’actualité - souvent turbulente - de l’Italie. Soit quatre ans tout juste après avoir posé mes valises à Palerme, en Sicile. Un choix insolite pour beaucoup, tant c’est depuis Rome que l’on entend parler de ce pays. Pourtant, c’est un territoire emblématique de ce Mezzogiorno souvent malmené, dont à l’époque on n’entendait pas grand chose si ce n’est des histoires de mafia. À l’avant-poste des frontières du sud de l’Europe, la ville a beaucoup à raconter et en particulier sur les questions migratoires, que je couvre assidûment depuis plusieurs années. Autour de la Méditerranée et parfois bien plus loin. Je privilégie souvent les formats longs, que ce soit en radio, en presse écrite ou en télé.
En Italie, deux mois après leur apparition, les « sardines » de Bologne, mouvement citoyen anti-Salvini, révulsé par le populisme en général, préparent une nouvelle manifestation dimanche 19 janvier. Objectif : donner forme à l’engouement qui traverse désormais tout le pays.
Parti d’un appel à manifester contre la Ligue à Bologne, dans le nord-est de l’Italie, le mouvement des « sardines » essaime du nord au sud du pays. Depuis le 14 novembre dernier, il a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes autour de slogans antipopulistes.
La presse italienne vient de révéler que l’un des pires trafiquants libyens d’êtres humains participait tranquillement à des réunions officielles en Italie, en 2017. Au moment où Rome est justement soupçonnée d’avoir dealé un blocus des migrants avec les trafiquants libyens eux-mêmes.
La Chambre des députés italiens votera, lundi 9 septembre, la confiance au nouveau gouvernement, appelé « Conte bis », du nom du président du Conseil Giuseppe Conte. Formé après l’alliance entre le Mouvement Cinq Étoiles et le Parti démocrate, son plus gros défi sera de relever l’économie du pays.
Le bateau de l’ONG espagnole Open Arms et ses 107 migrants sauvés le 1e août dernier en Méditerranée a pu accoster sur l'île de Lampedusa mardi soir. Matteo Salvini lui avait interdit d’accoster, passant outre une décision de justice. Ce bras de fer renforce la crise politique en cours en Italie, avec un vote clé mardi 20 août à Rome contre le gouvernement.
À l’hôpital universitaire de Palerme, la docteure Antonietta Lanzarone a ouvert depuis un an une consultation dédiée aux migrants ayant subi des tortures afin de leur délivrer un certificat médical qu’ils peuvent ajouter à leur demande d’asile. Ils y trouvent une écoute dont ils ont rarement pu bénéficier auparavant.
La région de Raguse, à la pointe sud-est de la Sicile, concentre près de la moitié de la production de légumes en serre d’Italie. Les ouvriers agricoles, pour la plupart d’origine étrangère, y travaillent dans des conditions extrêmement précaires. La situation est encore pire pour les femmes.
Après 14 mois d’alliance chaotique entre la Ligue et le Mouvement Cinq Étoiles, le parti d'extrême droite a déposé, vendredi 9 août, une motion de censure contre l'exécutif. Son ancien partenaire l'accuse de vouloir empêcher la tenue d'un vote en septembre, qui devait réduire d'un tiers le nombre de parlementaires.
Un nouveau parti se présente aux élections régionales d’Émilie-Romagne, dans le nord de l’Italie, en novembre : le Mouvement 3V, pour « Nous voulons la vérité sur les vaccins ». C'est une première dans le pays pour les opposants à la vaccination obligatoire, déçus par la ligne fixée par le Mouvement Cinq Étoiles au pouvoir.
Les résultats des européennes en Italie ont remis en cause le fragile équilibre du gouvernement. Grand perdant du scrutin, notamment dans le sud du pays, le Mouvement Cinq Étoiles est le premier à en faire les frais. De son côté, Matteo Salvini veut pousser son avantage, mais hésite à faire éclater l'exécutif.
Pour la clôture de sa campagne européenne, le Mouvement Cinq Étoiles défend son bilan et tente de faire passer toujours le même message : quelle que soit l’issue du scrutin, cela ne changera rien à son alliance de gouvernement avec la Ligue du Nord.
Le maire de Parme, Federico Pizzarotti, s’est lancé dans la campagne des européennes à la tête d’un petit parti, Italie en commun. Cet ancien élu du Mouvement Cinq Étoiles, qui a claqué la porte du parti en octobre 2016, chasse désormais sur les terres électorales de l’écologie.