Depuis l’automne 2018, je couvre pour Mediapart l’actualité - souvent turbulente - de l’Italie. Soit quatre ans tout juste après avoir posé mes valises à Palerme, en Sicile. Un choix insolite pour beaucoup, tant c’est depuis Rome que l’on entend parler de ce pays. Pourtant, c’est un territoire emblématique de ce Mezzogiorno souvent malmené, dont à l’époque on n’entendait pas grand chose si ce n’est des histoires de mafia. À l’avant-poste des frontières du sud de l’Europe, la ville a beaucoup à raconter et en particulier sur les questions migratoires, que je couvre assidûment depuis plusieurs années. Autour de la Méditerranée et parfois bien plus loin. Je privilégie souvent les formats longs, que ce soit en radio, en presse écrite ou en télé.
En mars 2024, un canot pneumatique transportant environ 80 personnes a dérivé pendant près d’une semaine en Méditerranée centrale. Bien que repéré à plusieurs reprises, personne ne lui a prêté assistance. Seules 24 personnes ont survécu. Mediapart retrace son parcours.
En Italie, sept journalistes et militants ont été espionnés illégalement par un logiciel extrêmement puissant de la société israélienne Paragon Solutions. Un mois après les premières révélations, les zones d’ombre sont encore nombreuses.
Cent ans après avoir octroyé la citoyenneté d’honneur au dirigeant fasciste, la commune de Salò vient de voter la révocation de ce titre honorifique. Une décision symbolique dans l’Italie de Giorgia Meloni, où des centaines de villes se refusent encore à faire de même.
Pendant près de trente ans, l’ancien premier ministre a rythmé la vie publique italienne de ses 36 procès. Son destin politique est à la croisée de deux chemins judiciaires : le sien et celui de toute une partie de la classe dirigeante du pays. À l’aube du procès des financements libyens en France, premier épisode de notre série sur ces hommes d’État étrangers qui ont eu affaire à la justice.
Le Parlement italien a adopté au mois d’octobre une loi qui criminalise le recours à la GPA, y compris dans les pays où la pratique est légale. Il s’agit désormais d’un « crime universel », dont les conséquences sur les familles concernées sont dévastatrices.
La loi adoptée en juin prévoit la délégation, au choix des régions, de prérogatives dans des domaines comme l’éducation, le travail ou la santé. Ses opposants, de plus en plus nombreux, craignent le démantèlement du pays et demandent la tenue d’un référendum.
Lors des Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, l’haltérophile ougandais Julius Ssekitoleko disparaît du centre d’entraînement d’Izumisano. Il est finalement retrouvé trois jours plus tard et renvoyé en Ouganda.
C’est l’un des mouvements de désertion olympique les plus importants de l’histoire moderne des Jeux olympiques. En 2012, à Londres, au moins 82 athlètes restent en Angleterre après les épreuves. Parmi eux, Christian Donfack Adjoufack, qui a disparu avec toute l’équipe de boxe du Cameroun.
Juste après les Jeux olympiques de Sydney, en 2000, au moins 35 athlètes demandent l’asile. Parmi eux, le lutteur tunisien Hassene Fkiri qui rejoint ensuite l’équipe nationale australienne. Son histoire raconte aussi comment les défections de sportifs sont désormais redoutées par les autorités.
Raed Ahmed est le porte-drapeau de l’Irak lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’Atlanta, en 1996. Sa désertion est digne d’un roman d’espionnage et raconte l’influence des groupes de dissidents irakiens en exil, entre les deux guerres du Golfe.
En 1976, le jeune plongeur soviétique Sergey Nemtsanov demande l’asile au Canada, où se déroulent les Jeux olympiques. Il renonce finalement deux semaines plus tard, après avoir déclenché un incident diplomatique en pleine période de détente entre les pays occidentaux et l’URSS.
Lors des Jeux de Melbourne, la gymnaste Ágnes Keleti fait partie de la quarantaine d’athlètes hongrois qui font défection. Mais contrairement au tropisme états-unien de la plupart d’entre eux, elle reste en Australie, y passe quelques mois et décide de repartir vers l’Europe : Allemagne, Israël, avant le retour en Hongrie, où elle vit aujourd’hui.