Depuis l’automne 2018, je couvre pour Mediapart l’actualité - souvent turbulente - de l’Italie. Soit quatre ans tout juste après avoir posé mes valises à Palerme, en Sicile. Un choix insolite pour beaucoup, tant c’est depuis Rome que l’on entend parler de ce pays. Pourtant, c’est un territoire emblématique de ce Mezzogiorno souvent malmené, dont à l’époque on n’entendait pas grand chose si ce n’est des histoires de mafia. À l’avant-poste des frontières du sud de l’Europe, la ville a beaucoup à raconter et en particulier sur les questions migratoires, que je couvre assidûment depuis plusieurs années. Autour de la Méditerranée et parfois bien plus loin. Je privilégie souvent les formats longs, que ce soit en radio, en presse écrite ou en télé.
La loi adoptée en juin prévoit la délégation, au choix des régions, de prérogatives dans des domaines comme l’éducation, le travail ou la santé. Ses opposants, de plus en plus nombreux, craignent le démantèlement du pays et demandent la tenue d’un référendum.
Lors des Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, l’haltérophile ougandais Julius Ssekitoleko disparaît du centre d’entraînement d’Izumisano. Il est finalement retrouvé trois jours plus tard et renvoyé en Ouganda.
C’est l’un des mouvements de désertion olympique les plus importants de l’histoire moderne des Jeux olympiques. En 2012, à Londres, au moins 82 athlètes restent en Angleterre après les épreuves. Parmi eux, Christian Donfack Adjoufack, qui a disparu avec toute l’équipe de boxe du Cameroun.
Juste après les Jeux olympiques de Sydney, en 2000, au moins 35 athlètes demandent l’asile. Parmi eux, le lutteur tunisien Hassene Fkiri qui rejoint ensuite l’équipe nationale australienne. Son histoire raconte aussi comment les défections de sportifs sont désormais redoutées par les autorités.
Raed Ahmed est le porte-drapeau de l’Irak lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’Atlanta, en 1996. Sa désertion est digne d’un roman d’espionnage et raconte l’influence des groupes de dissidents irakiens en exil, entre les deux guerres du Golfe.
En 1976, le jeune plongeur soviétique Sergey Nemtsanov demande l’asile au Canada, où se déroulent les Jeux olympiques. Il renonce finalement deux semaines plus tard, après avoir déclenché un incident diplomatique en pleine période de détente entre les pays occidentaux et l’URSS.
Lors des Jeux de Melbourne, la gymnaste Ágnes Keleti fait partie de la quarantaine d’athlètes hongrois qui font défection. Mais contrairement au tropisme états-unien de la plupart d’entre eux, elle reste en Australie, y passe quelques mois et décide de repartir vers l’Europe : Allemagne, Israël, avant le retour en Hongrie, où elle vit aujourd’hui.
Les Jeux olympiques de Melbourne de 1956 ne sont pas encore finis lorsque, à Budapest, les troupes soviétiques reprennent le contrôle du pays et mettent fin à la révolution hongroise. Dániel Magay et une quarantaine d’autres athlètes décident alors de faire défection.
Premiers JO après la Seconde Guerre mondiale, dans une Europe en pleine reconstruction : la responsable sportive de l’équipe tchécoslovaque de gymnastique annonce publiquement qu’elle ne rentrera pas à Prague.
Matteo Salvini a nommé le très controversé général à la tête de sa liste pour les élections européennes en Italie centrale. Suspendu de ses fonctions militaires après la publication d’un pamphlet raciste et homophobe, il défend le slogan de la Ligue : « Plus d’Italie, moins d’Europe ».
Le Parlement a voté un amendement déposé par le parti Fratelli d’Italia, qui permet aux groupes opposés à l’IVG d’intervenir directement dans les centres de consultation. En Émilie-Romagne, où l’avortement est encore correctement accessible, la décision provoque inquiétude et colère.
La cheffe du gouvernement italien poursuit en justice l’historien Luciano Canfora pour diffamation. Ce dernier l’avait qualifiée de « néonazie dans l’âme », en avril 2022. Ces derniers mois, les attaques contre la liberté d’expression se sont multipliées dans la péninsule.