Journaliste indépendant. Je collabore avec Mediapart et me consacre désormais à des enquêtes concernant la protection de l'enfance et plus particulièrement aux violences sexuelles sur mineur•es.
Depuis 2021, une agence d’intérim, Domino Assist’m, a fait effraction dans le monde de la protection de l’enfance. Cette entreprise privée remporte ses premiers marchés et compte faire de l’accueil des enfants placés une nouvelle source de profits.
Le tribunal est finalement allé au-delà des réquisitions du parquet : Patrick Duart a été condamné vendredi à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour agression sexuelle. Les Républicains promettent une exclusion prochaine.
L’instance préconise de suspendre automatiquement l’exercice de l’autorité parentale en cas de mise en cause pour violences sur un enfant. Une proposition de loi adoptée jeudi à l’Assemblée va dans le même sens. Mais dans les tribunaux, beaucoup sont très réticents.
Élu à Talence, en Gironde, Patrick Duart sera jugé vendredi pour deux agressions sexuelles. Des faits qu’il conteste. Le conseil municipal semble tout découvrir de la procédure. Tout comme son parti, Les Républicains.
Bien que la justice ait identifié un danger au sein de leur famille, des centaines d’enfants sont laissés sans protection, à cause d’une pénurie de personnel et de places en foyer. Un phénomène dont les pouvoirs publics ignorent eux-mêmes l’ampleur. Mediapart a mené l’enquête pour la Journée internationale des droits de l’enfant, ce 20 novembre.
Un récent rapport interministériel accable le système de la protection de l’enfance, à la suite du décès de ce nourrisson, au Mans, à la fin 2021. L’enquête de Mediapart révèle que le premier juge des enfants chargé du dossier était sous le coup d’une procédure disciplinaire.
Financements faméliques, éducateurs à la peine… Un an après le lancement du plan gouvernemental contre la prostitution des mineures, la protection de l’enfance est incapable de faire face à une criminalité endémique.
Dans le XXe arrondissement de Paris, les professionnels, qui ont de plus en plus de mal à mettre les mineurs à l’abri, dénoncent une situation intenable. Après l’hospitalisation d’une de leurs collègues, blessée dans une altercation avec une adolescente, un appel à la grève est lancé.
Si la majorité des affaires de violences sexuelles sur mineurs sont classées sans suite, d’autres sont parfois jugées en comparution immédiate, même les plus graves. Enquêtes menées au pas de charge, droit des victimes bafoué… Avocats et magistrats dénoncent une procédure « expéditive ».
Installée en mars 2021 à la suite de l’émergence du mouvement #MeToo inceste, la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants poursuit son recueil de la parole des victimes, tout en faisant face aux premières résistances de la société.
La requête, déposée par quatre structures spécialisées dans la protection de l’enfance et la lutte contre les violences sexuelles, reproche au psychiatre Paul Bensussan d’avoir recours au concept controversé d’aliénation parentale.
Le procès pour « instigation, non suivie d’effet, à commettre un viol » est prévu vendredi 18 février, au tribunal correctionnel de Besançon. Olivier B., en poste au tribunal judiciaire de Dijon, a été révoqué de la magistrature l’été dernier.