C'est une gauche radicale divisée, affaiblie, qui a entrepris de renouer avec le jeu politique institutionnel à un an des législatives. Des désaccords profonds persistent sur des sujets fondamentaux comme la participation aux élections, le rôle de la monarchie, la question du Sahara ou le dialogue avec les islamistes.
Libéré après neuf ans de prison, Abou Hafs tient désormais un discours radicalement différent de ses prêches djihadistes du début des années 2000. Selon ses dires, il s'est lui-même « déradicalisé » en détention et considère aujourd'hui qu'il faut réviser le « patrimoine islamique » pour contrer Daech.
L'affaire des deux journalistes français qui se sont laissé corrompre par les autorités marocaines sert le royaume. Il multiplie les embûches, les procès et les interdictions contre tous les journalistes qui essaient d'exercer leur métier indépendamment. Dans le même temps de nouveaux médias tentent de se créer.
Les militants marocains des droits humains estiment que cet accord va favoriser l'impunité. Les autorités plaident pour « le respect de la justice marocaine ».