Libéré après neuf ans de prison, Abou Hafs tient désormais un discours radicalement différent de ses prêches djihadistes du début des années 2000. Selon ses dires, il s'est lui-même « déradicalisé » en détention et considère aujourd'hui qu'il faut réviser le « patrimoine islamique » pour contrer Daech.
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De notre correspondante au Maroc. - Mohamed Abdelouahab al-Rafiqi, connu sous le nom de Abou Hafs, fait partie d'un groupe de théoriciens condamnés à de lourdes peines de prison dans la foulée des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Ce soir-là, cinq attaques terroristes quasi simultanées avaient tué une quarantaine de personnes. Le parlement marocain adoptait dans l'urgence une loi antiterroriste controversée. Environ 5 000 personnes auraient été arrêtées et plus d'un millier condamnées. Le jeune cheikh, formé en Arabie saoudite, et ses pairs (Hassan Kettani, Mohamed Fizazi, Omar Hadouchi) seront jugés coupables d'avoir inspiré les attaques et condamnés à des peines allant jusqu'à trente ans de prison. Douze ans plus tard, alors que la menace Daech est omniprésente, Abou Hafs tient un discours à des années-lumière des prêches enflammés de sa jeunesse, durant lesquels il allait jusqu'à justifier les attaques du 11 septembre 2001 au nom du djihad.
L’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a près de dix ans a été marquée par un durcissement du contrôle du débat public en Chine, en particulier sur les réseaux sociaux. Les critiques de la politique « zéro Covid » ou de la guerre déclenchée en Ukraine par l’allié russe viennent d’en faire les frais.
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
Attentats du 13-Novembre : les grands entretiens
— Entretien
Le commissaire divisionnaire SI 562 – le nom de code le désignant – a dirigé la section chargée des enquêtes judiciaires liées au terrorisme islamique à la DGSI, entre 2013 et 2020. Il offre à Mediapart une plongée inédite dans les arcanes du service de renseignement.
L’affaire Patrick Poivre d’Arvor est symptomatique de la culture de l’impunité et de la tolérance sociale qui a longtemps prévalu, notamment dans les entreprises, concernant les comportements sexuels problématiques. Elle est aussi le reflet du chemin qu’il nous reste à parcourir.
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