Journaliste professionnelle indépendante, mes enquêtes s'intéressent particulièrement à l'actualité environnementale et sociale en Guyane et dans le Marais Poitevin avec un fort tropisme sur les effets des politiques d'aménagement (secteurs minier, forestier, agricole, de production d'électricité et de captation de l'eau). Je fus correspondante pour l'AFP en Guyane pendant huit ans et collabore toujours actuellement avec Mediapart, le magazine Une saison en Guyane-Boukan et le média en ligne Guyaweb.
Le jour même puis après la manifestation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres du samedi 25 mars, les ministres chargés de l’écologie et de l’agriculture ont défendu dans les médias la nécessité de multiplier ces infrastructures. Pour ce faire, ils ont égrainé sans complexe nombre d’approximations mensongères. Décryptage.
Au lendemain de la répression brutale de la mobilisation contre les mégabassines, les manifestants dénoncent la violence des actions policières et les accusent d’avoir retardé la prise en charge des blessés. Des faits confirmés par la Ligue des droits de l’homme, qui s’inquiète de la « militarisation des forces de l’ordre ».
Une grande mobilisation réunit samedi les opposants des mégabassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres voisines, face à laquelle 3 200 gendarmes et policiers vont être déployés. Vingt-cinq réserves d’eau ont été creusées en quinze ans sur le pourtour nord du Marais poitevin. La chambre d’agriculture des Pays de la Loire réclame une généralisation de ces ouvrages controversés.
Les deux opposants aux réserves de substitution ont été condamnés jeudi à 500 euros d’amende chacun pour « dégradations aggravées » commises en 2021 sur une bassine de Cram-Chaban, en Charente-Maritime.
Deux à six mois de prison avec sursis assortis d’interdiction de territoire ont été prononcés vendredi par le tribunal correctionnel de Niort contre des militants « antibassines » reconnus coupables de « violences aggravées » et/ou de « dégradations avec circonstances aggravantes » lors d’une manifestation à l’automne 2021 dans les Deux-Sèvres. Jeudi à La Rochelle, quatre à cinq mois de prison avec sursis ont été requis contre deux autres membres du mouvement.
Dans la Vienne, l’État a donné jeudi 3 novembre un nouveau signal en faveur des mégabassines, en officialisant un protocole d’accompagnement pour la création de ces gigantesques réserves d’eau artificielles. De Poitiers au Marais poitevin, des crispations politiques autour de ces aménagements émergent doucement.
Vie chère, gestion chaotique de services essentiels comme le traitement des déchets : les conséquences contemporaines de l’économie coloniale découlent d’un principe, celui de « l’aliénation », combattu par le psychiatre et révolutionnaire antillais Frantz Fanon. Ultime volet de notre série.
Cet été en Vendée, dans cinq des six hôpitaux du département, près d’un quart des postes d’urgentiste sont non occupés. Ce territoire de 675 000 habitants manque cruellement de médecins et d’intérimaires. Dans la petite ville de Luçon, citoyens et élus se mobilisent.
Le 21 novembre, un Guadeloupéen de 67 ans a été admis en « détresse respiratoire » et état de « tétraplégie » aux urgences de Pointe-à-Pitre. Après son décès, une enquête judiciaire est ouverte « contre X » pour « homicide involontaire ».
Le premier ministre Jean Castex s’est rendu dimanche en Guyane, où l’épidémie de Covid-19 fait rage. Mais la France déçoit dans cette région frontalière avec le nord du Brésil. La politique de Jair Bolsonaro n’arrange rien.
Suivi médical approximatif, défaut de surveillance, traitements de faveur pour certains personnels : le seul établissement public de Guyane accueillant des jeunes en situation de handicap fait défaut à tous les étages. Avec des conséquences graves pour certains enfants. « Si l’Inspection générale des affaires sociales vient, elle ferme », nous confie l’administrateur provisoire. Enquête.
Prises en étau entre la crainte d’une contamination à venir et la nécessité de rouvrir les frontières pour éviter l’asphyxie économique, les collectivités d’Outre-mer adoptent des stratégies contrastées. La situation à Mayotte et en Guyane se traduit par un classement « orange » sur la nouvelle carte nationale.