Journaliste professionnelle indépendante, mes enquêtes et reportages sur Mediapart s'intéressent particulièrement à l'actualité environnementale et sociale avec un fort tropisme sur les effets des politiques d'aménagement (secteurs minier, forestier, agricole, de production d'électricité et de captation de l'eau). Je fus correspondante pour l'AFP en Guyane pendant huit ans et rédactrice reporter pour le magazine Une saison en Guyane-Boukan le courrier ultramarin. Depuis quinze ans j'écris régulièrement pour la presse indépendante régionale : Guyaweb ainsi que Mediacités Nantes. Je suis joignable sur marion.briswalter@proton.me.
Le soulèvement citoyen progressiste de 2017 en Guyane vire en mouvement violent. Sous l’élan des Grands frères, bras musclé de la mobilisation, une quinzaine d’occupants « illégaux » d’une maison du centre-ville de Cayenne ont été sommés de partir en quelques heures.
La commission nationale du débat public (CNDP), présidée par l'ancienne ministre Chantal Jouanno, a présenté vendredi matin à Cayenne ses « principaux points de vigilance » sur le méga-projet minier en Guyane. Et appelle à vite clarifier les mesures prévues « en matière de gestion des risques ».
Après une campagne marquée par la présence intensive de Castaner et Mélenchon sur le terrain, les candidats de La République en marche et de La France insoumise émergent loin devant à l’issue du premier tour.
Alors que les villageois amérindiens de l’intérieur de la Guyane sont hautement menacés par les contaminations au mercure liées aux ravages de l’orpaillage, de nouvelles enquêtes révèlent de sévères expositions des populations au plomb. La contamination par les métaux lourds devient « un enjeu majeur pour la population de la Guyane ».
La visite présidentielle en Guyane, six mois après une mobilisation sociale d’ampleur, est un « rendez-vous manqué » pour certains membres du Kolectif Pou Lagwiyann dékolé, meneur de la contestation de mars-avril. Dans l’ouest du territoire, qui fit l’objet du premier jour de déplacement présidentiel, jeudi, les déceptions sont grandes.
Le conflit guyanais s’est achevé en partie vendredi, à la veille du premier tour de scrutin de la présidentielle. Les quatre semaines de ce conflit social inédit ont totalement éclipsé la campagne et les appels au vote blanc se sont multipliés.
En Guyane, le mouvement de contestation est scindé entre les partisans de la ligne dure, qui veulent poursuivre les barrages, et les adeptes du dialogue avec Paris. Pendant ce temps, dans la capitale, faute d'espace politique et d'interlocuteur légitime, le gouvernement échafaude avec peine des solutions techniques pour pallier dans l'urgence le manque d'infrastructures de ce territoire français en Amérique du Sud.
Entretien avec le syndicaliste Davy Rimane, l’un des leaders du collectif Pou Lagwiyann dékolé, alors que la situation se tend en Guyane avec les premiers affrontements entre manifestants et policiers, après deux semaines d'un mouvement qui appelle désormais au blocage total.
Les membres du collectif Pou Lagwiyann dékolé, qui occupaient depuis mardi le centre spatial guyanais, ont mis fin à leur action. Le mouvement engage un tournant décisif alors que les socio-professionnels commencent à grogner.
Depuis que le premier rond-point a été bloqué à Kourou il y a onze jours, la crise guyanaise revêt une dimension inédite. Le territoire, habituellement éclaté, ne semble faire qu’un. Le gouvernement promet 1 milliard et «un travail à long terme», alors que le cahier de revendications ne cesse de s’épaissir.
Des milliers d’habitants sont descendus mardi 28 mars dans les rues de Cayenne, de Saint-Laurent et le long des berges du Maroni. Mathias Fekl et Ericka Bareigts arrivent ce mercredi en Guyane.
Samedi 25 mars, 37 organisations syndicales ont voté la grève générale à compter de lundi, malgré l’appel à « l’apaisement » et au « dialogue » lancé par le premier ministre Bernard Cazeneuve. Depuis jeudi, la Guyane est bloquée par des barrages routiers et un mouvement de colère sociale de grande ampleur.