Depuis que le premier rond-point a été bloqué à Kourou il y a onze jours, la crise guyanaise revêt une dimension inédite. Le territoire, habituellement éclaté, ne semble faire qu’un. Le gouvernement promet 1 milliard et «un travail à long terme», alors que le cahier de revendications ne cesse de s’épaissir.
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CayenneCayenne (Guyane), correspondance. Le mouvement de protestation lancé depuis deux semaines a depuis longtemps surpassé par son ampleur le blocage de deux semaines des routes en 2008 « contre le prix des carburants et contre la vie chère », qui servait jusqu’à présent d’étalon des mobilisations. Il y a onze jours, les collectifs naissants – composés de forces syndicales et citoyennes – ont pris tout le monde de court en Guyane. Ils se sont associés sous la bannière du « collectif Pou Lagwiyann dékolé » afin d'exiger de Paris des moyens pour aller de l’avant, et afin que soient reconnues « les spécificités guyanaises » au sein de la « République indivisible ».