Pour la secrétaire générale du Secours populaire, Henriette Steinberg, les mesures de lutte contre la pauvreté annoncées par la première ministre ne sont pas à la hauteur. Les prochains mois risquent d’être difficiles, prophétise-t-elle.
Après plusieurs reports, la première ministre Élisabeth Borne a présenté lundi son « pacte des solidarités », dans le prolongement de la « stratégie pauvreté » lancée en 2018. Les associations se disent déçues par le manque d’ambition.
Le collectif Les Dévalideuses a symboliquement bloqué, dimanche 17 septembre, la station de métro Invalides, à Paris, pour protester contre l’inaccessibilité des transports à l’approche des Jeux paralympiques et lutter contre le validisme.
La rentrée universitaire approchant, les distributions alimentaires ont repris pour les étudiants. Les Restos du cœur, qui connaissent des difficultés financières, restent indispensables pour un grand nombre de jeunes, de plus en plus précaires.
Si la famille Arnault a fait don d’un maigre pourcentage de sa fortune, celui-ci reste insuffisant pour éponger le déficit à venir de l’association, qui annonce fermer les portes de ses centres à 150 000 personnes cet hiver. Le gouvernement, lui, multiplie les effets d’annonce.
Auteur de « L’Avenir confisqué », le sociologue Nicolas Duvoux revient sur le don, infime au regard de sa fortune, de l’homme le plus riche de France aux Restos du cœur en difficulté. « Cet épisode traduit le caractère extrêmement spectaculaire, et pour beaucoup insoutenable, de l’augmentation des inégalités. »
Alors que le nombre de personnes détenant une fortune supérieure à un million de dollars a légèrement baissé dans le monde, il est resté stable en France l’an dernier. C’est principalement le fruit d’une richesse très dépendante de l’immobilier.
À travers leurs deux baromètres annuels respectifs, les deux principales organisations étudiantes la Fage et l’Unef alertent sur la hausse importante du coût de la rentrée universitaire, dans un contexte d’inflation généralisée.
Sabrina Agresti-Roubache a choqué en disant qu’il fallait en finir avec la « politique du chéquier » pour les quartiers populaires. Pourtant, elle s’inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs englués dans leur impuissance politique.
Le tribunal administratif de Poitiers a décidé, le 7 août, de suspendre l’arrêté de la ville (LR) d’Angoulême pris mi-juillet proscrivant « la station assise ou allongée » dans les rues de la ville, au motif qu’il portait une atteinte disproportionnée à la liberté d’aller et venir et à la liberté de réunion.
En Bourgogne, celles et ceux qui touchent l’allocation sont suivis de près par le département, épaulé en partie par un cabinet de consulting, et dénoncent parfois un traitement rude. La réforme du RSA annoncée par le gouvernement fait craindre une nouvelle dégradation de leur accompagnement.
Ces dernières décennies, plusieurs communes de France ont cherché par tous les moyens à effacer les populations marginales de l’espace public. Un phénomène qui gagne du terrain et pose une question cruciale : qui a droit à la ville ?
La cité phocéenne possède 40 kilomètres de côtes, mais s’y rafraîchir n’est pas donné à tout le monde. Manque de transports, mauvais apprentissage de la natation, privatisation du littoral, les habitants des quartiers éloignés de la mer préfèrent souvent rester à la maison.
La municipalité de Seine-Saint-Denis a décidé de priver ses habitants de la plage urbaine qui devait ouvrir ses portes le 15 juillet. Objectif : sanctionner les enfants et les familles des quartiers défavorisés après les dégradations commises en réaction à la mort de Nahel.
La sociologue et urbaniste Marie-Hélène Bacqué avait coordonné un rapport, aussi intéressant qu’il fut vite ignoré, sur la « démocratie d’interpellation » dans les quartiers populaires. Dix ans après la remise de ce rapport, et dix jours après la mort de Nahel, elle revient sur cet abandon d’une politique de la ville ambitieuse et participative.
Des élus parisiens ont adressé un courrier au ministre du logement afin de lui demander de prendre en charge des familles et enfants sans logis. Dans le même temps, environ six mille personnes dans toute la France doivent dormir dans la rue chaque jour faute de places en hébergement d’urgence, a alerté un collectif d’associations.