Dans son livre « Laisse pas traîner ton fils. Comment l’État criminalise les mères seules », le journaliste Selim Derkaoui raconte comment l’État occulte le sort des mères isolées et déforme leur réalité, sans jamais apporter de solutions à leurs problèmes socio-économiques.
Les écarts de salaires persistent entre les hommes et les femmes, et l’égalité salariale est encore un mirage. Dans son essai « Les Inégalités justifiées », Marie Donzel appelle à déconstruire l’argumentaire qui légitime ces écarts. Et à renverser la table.
Un rapport, rendu public mardi, presse l’État d’enclencher un troisième grand plan de rénovation des quartiers populaires. Le gouvernement a reçu le rapport mais a décidé… de ne rien en faire pour le moment.
L’économiste Arthur Heim a suivi des mères isolées au RSA, bénéficiaires d’un programme d’accompagnement renforcé. À l’heure où une mesure similaire de RSA conditionné vient d’être généralisée, il estime que ce dispositif n’est pas efficace pour sortir ces familles de la pauvreté.
Le 1er janvier, l’attribution du RSA devient conditionnée à une activité, aux contours flous, d’au moins quinze heures hebdomadaires. La Commission nationale consultative des droits de l’homme demande l’abrogation de la réforme, qui alarme associations et syndicats.
En 2023, les personnes les plus pauvres ont perdu près de 3 % en pouvoir d’achat. À Perpignan, dans le deuxième département le plus pauvre de France métropolitaine, les habitants racontent cette dégringolade et les privations qui se multiplient, alors que les factures de fin d’année s’amoncellent.
Retour sur la conférence de presse organisée le 17 décembre par la Cour des comptes et son premier président, Pierre Moscovici, concernant le premier bilan du pass Culture. Qualité de l’offre, manque de contrôle, inégalités sociales persistantes...
« Réparer la fracture démocratique : l’urgence de publier les doléances du grand débat national. » Tel était le titre d’un colloque organisé à l’Assemblée nationale, qui s’est heureusement transformé en agora traversée par une énergie politique et civique.
L’association La Quadrature du Net a eu accès à des documents et au code source d’un outil utilisé pour lutter contre la fraude. Les femmes pauvres avec enfants seraient particulièrement visées par ces contrôles. L’assurance-maladie soutient que ces algorithmes ne sont plus utilisés.
Dans le quartier du Val-Nord d’Argenteuil (Val-d’Oise), l’unique supermarché a fermé ses portes au printemps 2023 et aucune enseigne n’a repris le bail. Les habitants, contraints de prendre le bus ou la voiture pour faire leurs courses, subissent la situation et les prix chers.
Dans le Bas-Rhin, l’État mandate une société immobilière pour héberger les personnes sans abri, à défaut de centres d’accueil adaptés. Malgré un accompagnement social quasi inexistant et des bâtiments souvent dangereux, la facture est très salée.
Mediapart a épluché des budgets de l’État sur plusieurs années sur les questions de pauvreté : le gouvernement peut mieux faire alors que le collectif Alerte publie un rapport et demande un investissement massif pour mieux prendre en charge cette question centrale.
La juridiction financière et la chambre régionale des comptes ont présenté leur rapport, tant attendu et très critique, sur le plan pour Marseille annoncé par Emmanuel Macron en septembre 2021. Face à ces conclusions, État, métropole et ville se renvoient la balle.
Un collectif dépose un recours devant le Conseil d’État afin d’obtenir le retrait de l’algorithme de détection automatique utilisé par la Caisse d’allocations familiales pour ses contrôles. Ils l’accusent d’être discriminatoire et attentatoire à la vie privée.
Le projet de loi de finances et les décrets d’attribution des ministres, publiés cette semaine, suscitent l’inquiétude des élus de banlieue. Pour l’instant absente des discours de Michel Barnier, la politique de la ville va subir une coupe budgétaire drastique.
La métropole veut « résorber » le camp de Roms de la prairie de Mauves d’ici quatre ans. Autrement dit : accompagner vers un logement un millier de personnes – ou du moins celles qui le souhaitent. Malgré les 80 millions d’euros alloués au projet et les bonnes intentions, tout reste à faire.