Depuis son installation en 2012, le hard-discounter hollandais a ouvert plus de 800 magasins en France. S’y pressent toutes les couches de la société à la recherche des plus bas prix. Comme un symbole de la paupérisation française.
Chercheurs à l’Institut national d’études démographiques, Marie-Victoire Bouquet et Loïc Trabut considèrent que le texte « fait peser des risques importants sur l’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie », en tarissant le vivier d’aides à domicile et en les précarisant.
Le texte conditionne certaines prestations sociales à une durée de présence sur le territoire. Le collectif Nos services publics estime qu’entre 110 000 et 700 000 personnes vont basculer dans la pauvreté, voire la très grande pauvreté, dont des dizaines de milliers d’enfants.
Alors que des températures glaciales sont prévues pour toute la semaine, des familles campent symboliquement sur la place de l’Hôtel-de-Ville. Outre le « plan grand froid », le ministre du logement annonce le déblocage de 120 millions d’euros pour l’hébergement d’urgence.
La députée européenne écologiste Marie Toussaint, tête de liste pour les élections européennes, lance avec l’avocat Emmanuel Daoud une campagne contre la « pauvrophobie d’État ». Pour empêcher les mesures qui aggravent la précarité, ils proposent un droit de veto social.
Lundi 8 janvier, Antton Rouget était l’invité d’« Abonnez-vous ». Journaliste du pôle enquêtes de Mediapart, il reviendra sur le volet judiciaire des Jeux olympiques de Paris 2024.
C’est une bombe sociale et politique : l’inflation, l’accroissement des inégalités et la disparition des services publics minent la France. Quel état des lieux ? Quelles réponses politiques y apporter ? C’est dans « À l’air libre », l’émission en accès libre de Mediapart.
Plusieurs associations de solidarité craignent que la conditionnalité des prestations sociales introduite dans la loi immigration votée le 19 décembre empêche des familles de se loger et de se nourrir.
Cinq ans après un rapport parlementaire très remarqué sur le sujet, deux députés ont entrepris d’expertiser à nouveau les politiques publiques menées dans le département le plus pauvre de France. Les plans gouvernementaux n’ont pas réglé le problème de fond : la ségrégation et les inégalités sont prégnantes.
Après des mois de lutte, l’association La Quadrature du Net a réussi à obtenir le code source de l’algorithme utilisé par la Cnaf pour le contrôle des allocataires. Elle révèle que sont ciblés les plus fragiles. Pour le sociologue Vincent Dubois, ces révélations viennent confirmer le surcontrôle des populations précaires.
La pauvreté n’a jamais été aussi prégnante en France. Mais le sujet peine à émerger dans le débat public. Pour en parler, Mediapart a réuni Ian Brossat, sénateur et élu communiste à la mairie de Paris et Nadia Hai, ancienne ministre de la ville et actuelle députée Renaissance.
L’Observatoire des expulsions des lieux de vie informels dénonce, dans son rapport annuel, des opérations qui compromettent la scolarité des enfants et le suivi médical des femmes enceintes, à cause de l’errance forcée qu’elles provoquent.
Jamais autant d’enfants n’ont dormi dehors. Pour les aider, collectifs et élus se mobilisent. Certains députés dorment dans les écoles ou ouvrent leur permanence pour attirer l’attention des médias et des pouvoirs publics sur ces situations.
Dans les maternités franciliennes, chaque jour, 50 femmes et leurs bébés restent hospitalisés, parce qu’ils sont sans domicile. Leur nombre a presque doublé en un an, révèle Mediapart. Le 115 ne peut plus les mettre à l’abri, en raison de la fermeture de places d’hébergement.
Après l’alerte du président des Restos du Cœur lancée en septembre sur l’augmentation de la pauvreté et de ses bénéficiaires, l’association, qui lance cette semaine sa campagne d’hiver, est contrainte de refuser l’accès à l’aide alimentaire à certaines familles. Un « crève-cœur » pour les bénévoles.
La volte-face de Bercy sur les titres-restaurant n’est pas une première. Elle montre la désinvolture de l’exécutif face à une pauvreté en expansion. Pire, cette histoire révèle la tendance macroniste à considérer les plus modestes comme une variable d’ajustement budgétaire.