Le Revers de la médaille, collectif d’associations accompagnant les plus précaires, a déployé lors du passage de la flamme olympique à Paris le 15 juillet un message pour alerter sur la politique répressive du gouvernement à l’égard des populations migrantes et sans abri. Mediapart a suivi cette action de l’intérieur.
Des milliers de personnes ont été contraintes de quitter Paris et sa banlieue à l’approche des JOP. Le village olympique et l’organisation des compétitions dans des zones peuplées ont créé un mécanisme d’éviction qui touche en particulier les migrants et les très pauvres.
Le collectif Le Revers de la médaille, qui regroupe une centaine d’associations accompagnant les plus précaires, publie un rapport qui documente la manière dont Paris et sa région traitent les sans-abri avant les JO. On constate une hausse des expulsions ou des évacuations de lieux de vie informels.
Le 17 mai, le député socialiste Philippe Brun, à l’initiative d’une proposition de loi transpartisane destinée à donner un statut aux parents isolés, a rencontré ces familles lors d’un « goûter des parents solo » à Pont-de-l’Arche dans l’Eure. Les mères présentes réclament que les politiques agissent dans tous les domaines de leur vie.
Alors que la Seine-Saint-Denis doit accueillir une partie des épreuves des JO cet été, les enseignants et membres du mouvement sportif alertent sur la carence d’équipements sportifs. Les quelques constructions ou rénovations risquent de ne pas suffire.
Chaque jour, en Seine-Saint-Denis, une cinquantaine de femmes enceintes ne peuvent être prises en charge, faute de places suffisantes mises à disposition par le 115, qui gère l’hébergement d’urgence. Alors même qu’elles sont censées être prioritaires.
Les villes organisatrices des JO ont toujours veillé à éloigner les populations jugées indésirables du cœur de la compétition. Paris n’y échappera pas car c’est « hélas gravé dans l’ADN des Jeux », dénoncent des militants canadiens et français.
Depuis son installation en 2012, le hard-discounter hollandais a ouvert plus de 800 magasins en France. S’y pressent toutes les couches de la société à la recherche des plus bas prix. Comme un symbole de la paupérisation française.
Chercheurs à l’Institut national d’études démographiques, Marie-Victoire Bouquet et Loïc Trabut considèrent que le texte « fait peser des risques importants sur l’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie », en tarissant le vivier d’aides à domicile et en les précarisant.
Le texte conditionne certaines prestations sociales à une durée de présence sur le territoire. Le collectif Nos services publics estime qu’entre 110 000 et 700 000 personnes vont basculer dans la pauvreté, voire la très grande pauvreté, dont des dizaines de milliers d’enfants.
Alors que des températures glaciales sont prévues pour toute la semaine, des familles campent symboliquement sur la place de l’Hôtel-de-Ville. Outre le « plan grand froid », le ministre du logement annonce le déblocage de 120 millions d’euros pour l’hébergement d’urgence.
La députée européenne écologiste Marie Toussaint, tête de liste pour les élections européennes, lance avec l’avocat Emmanuel Daoud une campagne contre la « pauvrophobie d’État ». Pour empêcher les mesures qui aggravent la précarité, ils proposent un droit de veto social.
Lundi 8 janvier, Antton Rouget était l’invité d’« Abonnez-vous ». Journaliste du pôle enquêtes de Mediapart, il reviendra sur le volet judiciaire des Jeux olympiques de Paris 2024.
C’est une bombe sociale et politique : l’inflation, l’accroissement des inégalités et la disparition des services publics minent la France. Quel état des lieux ? Quelles réponses politiques y apporter ? C’est dans « À l’air libre », l’émission en accès libre de Mediapart.
Plusieurs associations de solidarité craignent que la conditionnalité des prestations sociales introduite dans la loi immigration votée le 19 décembre empêche des familles de se loger et de se nourrir.
Cinq ans après un rapport parlementaire très remarqué sur le sujet, deux députés ont entrepris d’expertiser à nouveau les politiques publiques menées dans le département le plus pauvre de France. Les plans gouvernementaux n’ont pas réglé le problème de fond : la ségrégation et les inégalités sont prégnantes.