L’explosion de la pauvreté est un sujet qui peine à s’installer dans l’espace médiatique. Pourtant, les chiffres sont affolants et derrière eux, il y a des millions de jeunes, d’enfants et de précaires pour lesquels le gouvernement n’a pas un mot.
L’Insee confirme qu’en 2018, sous l’effet des réformes de la fiscalité du patrimoine, notamment la fin de l’ISF et le bouclier fiscal sur les revenus du capital, les inégalités se sont fortement aggravées en France. Pourtant, le gouvernement y tient plus que jamais.
En s’attachant à comprendre comment ont été menées les politiques publiques en direction des pauvres depuis l’après-guerre, le sociologue Frédéric Viguier éclaire d’un regard nouveau la transformation de notre État social. Il rappelle que sans lutte franche contre les inégalités, la pauvreté continue de tisser sa toile.
Une note de l’Insee publiée mardi relève une « surmortalité », en pleine crise, parmi les personnes de moins de 65 ans nées à l’étranger. Tous âges confondus, c’est chez les individus nés en Afrique (hors Maghreb) que le nombre de décès a augmenté de façon la plus spectaculaire : + 114 %.
Plusieurs ONG de la santé et de la lutte contre le sida appellent le gouvernement à mettre en place un fonds d’urgence pour les travailleurs et les travailleuses du sexe. Face au Covid-19, l’urgence est sanitaire mais aussi sociale et alimentaire.
Depuis le début du confinement, les familles qui dépendent du travail informel ne gagnent plus d’argent. Résultat, leurs enfants ont faim. Le gouvernement versera le 15 mai une « aide d’urgence » de 150 euros à des famille mais la date est lointaine. En attendant, la solidarité s’organise.
Empêchées de travailler, totalement mises à l’écart des dispositifs d’aide et de soutien, les travailleuses du sexe se sont vu opposer par le gouvernement une fin de non-recevoir à leur demande de secours.
Notre dossier : « gilets jaunes », l’enracinement dans la durée
— Reportage
La cinquième assemblée des assemblées des « gilets jaunes » s’est close dimanche à Toulouse. Plus d’un an après son émergence, loin des projecteurs des médias, les initiatives et les actions se multiplient au niveau local.
La concertation sur le futur revenu universel entre dans sa phase finale, dans un climat abîmé par la contestation du projet de loi retraites. Les associations réclament un coup de pouce immédiat pour les plus pauvres. Mais l’inquiétude demeure sur la capacité du gouvernement de financer ses ambitions.
Le creusement des inégalités s’est accentué en 2019, atteignant désormais un niveau insupportable, selon le nouveau rapport d'Oxfam. L’accumulation des richesses entre les mains de milliardaires qui sont essentiellement des hommes se poursuit à un rythme effréné. À l’autre bout de l’échelle, les femmes sont les plus exposées à la pauvreté et à la précarité.
Pour comprendre le rôle des politiques publiques dans ces drames sociaux, Mediapart a compilé plusieurs rapports détaillant l’impressionnant creusement des inégalités dans notre pays dans de nombreux domaines – travail, revenus, éducation, logement et mortalité.
Le meilleur moyen d’en finir avec les problèmes d’addiction aux jeux d’argent, c’est peut-être tout simplement d’arrêter de produire et de vendre ces tickets à gratter qui font figure d’« impôt sur la fortune des pauvres » selon l’Observatoire des inégalités.
Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, dresse en avant-première pour Mediapart le bilan de son plan, initié par le président de la République en septembre 2018. Une stratégie aux avancées concrètes, mais critiquée par nombre d’associations pour ses failles et son manque d’ambition pour les plus pauvres. Le 13 septembre, des responsables lui ont répondu, dans une tribune publiée dans le Club de Mediapart, à lire ici.
À quoi sert l’entreprise ? Depuis Milton Friedman, cette question n’avait qu’une seule réponse : à faire du profit pour satisfaire l’actionnaire. Ce choix a privilégié à tout prix le capital au détriment du travail, de la société, de l’environnement, démontrent des économistes.
La région de Raguse, à la pointe sud-est de la Sicile, concentre près de la moitié de la production de légumes en serre d’Italie. Les ouvriers agricoles, pour la plupart d’origine étrangère, y travaillent dans des conditions extrêmement précaires. La situation est encore pire pour les femmes.
Suite aux révélations de Mediapart, François de Rugy a demandé à sa directrice de cabinet de présenter sa démission. Elle « occupait » un logement HLM depuis 2001 à Paris. Et l’avait même conservé de 2006 à 2018, alors qu’elle n’habitait plus la capitale.
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