À découvert : une chronique de la précarité

À découvert. RSA et handicap invisible : la lutte acharnée de Vanille

À 47 ans, Vanille touche le RSA depuis une quinzaine d’années. Elle n’a plus de logement et met toute son énergie à obtenir l’allocation adulte handicapé. Atteinte d’une fibromyalgie, la quadragénaire n’est pas en capacité de travailler.

Faïza Zerouala

(Savoie).– Pour comprendre l’ampleur du traumatisme de Vanille* vis-à-vis des dettes, il suffit de regarder ses fiches cartonnées vertes réalisées avec soin chaque mois. Dessus, son unique rentrée d’argent, le RSA et ses 644 euros. Elle a tracé quatre colonnes où elle inscrit avec soin le budget alloué à chaque dépense, à l’euro près. Celles obligatoires comme le loyer ou l’électricité, les frais mensuels comme l’essence ou l’argent donné à son fils de 18 ans, les dépenses diverses comme le coiffeur, les frais d’entretien du chat ou les rares achats de vêtements, et l’épargne, souvent 20 euros.

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