Journaliste professionnelle indépendante, mes enquêtes s'intéressent particulièrement à l'actualité environnementale et sociale en Guyane et dans le Marais Poitevin avec un fort tropisme sur les effets des politiques d'aménagement (secteurs minier, forestier, agricole, de production d'électricité et de captation de l'eau). Je fus correspondante pour l'AFP en Guyane pendant huit ans et collabore toujours actuellement avec Mediapart, le magazine Une saison en Guyane-Boukan et le média en ligne Guyaweb.
Je suis joignable sur marion.briswalter@gmail.com.
Prises en étau entre la crainte d’une contamination à venir et la nécessité de rouvrir les frontières pour éviter l’asphyxie économique, les collectivités d’Outre-mer adoptent des stratégies contrastées. La situation à Mayotte et en Guyane se traduit par un classement « orange » sur la nouvelle carte nationale.
Après leur premier mort, les peuples premiers de Guyane ont mis en place stratégies de contrôle et mobilisation politique. En Nouvelle-Calédonie, le peuple kanak se saisit de la crise sanitaire comme d'une opportunité pour progresser sur le chemin de l'indépendance.
En Basse-Terre, à cause d’éboulements sur le littoral qui menacent la vie d’habitants, une opération de relocalisation a démarré. Mais à Petit-Bourg, sur 60 foyers « prioritaires », seuls sept résidents ont accepté de partir. Reportage.
À Maripasoula, la combustion d’une décharge sauvage expose des milliers d’habitants à une forte pollution. Ce dépotoir, condamné en 2007 par l’Union européenne, est toujours en activité en raison d’un bras de fer entre l’État et la communauté de communes.
Parce qu’ils se heurtent au verrou organisé en Méditerranée par les Européens, des exilés du Proche-Orient demandent aujourd'hui l’asile à la France depuis la Guyane, après un périple en Amérique latine. « La Méditerranée, c’est fermé », explique l’un d’eux. Reportage à Cayenne.
La tentation est grande pour les chefs d’État français de se poser sur la scène internationale en sauveurs de l’Amazonie. François Mitterrand avait ouvert le bal en 1992 au Sommet de la Terre de Rio. Emmanuel Macron lui aura emboîté le pas, à quelques jours du G7 à Biarritz. Mais si à Paris il y a l’affichage, en Guyane, à l’est de l’Amazonie, il y a les actes.
Cinquante ans après l’ouverture du premier établissement catholique dont le but était d’évangéliser les petits “sauvages” et de leur inculquer la langue et la culture françaises, l’éducation nationale et les collectivités de Guyane ne sont pas à la hauteur des enjeux et participent de la déstructuration des enfants du Haut-Maroni.
Fatigués de n’être jamais entendus par la classe dirigeante, les Wayana, Teko et Apalaï du Haut-Maroni veulent peser sur les choix politiques et l’aménagement du territoire. Ils réclament aussi la création d’une commune propre.
Marqueur patrimonial par excellence de la Guyane, le manioc est l’un des trésors de la culture amérindienne. Ce tubercule est aussi le garant de la relative indépendance économique des habitants de la Guyane méridionale.
Quatre ans après l’arrivée de la téléphonie mobile française, les 250 familles wayana, teko et apalaï du Grand Ouest guyanais accèdent peu à peu à l’électricité. Une opération d’envergure d’électrification des sites isolés s’achève, après des années de retard.
Nouvelle étape franchie par les autorités françaises dans leur lutte contre le trafic de cocaïne entre Cayenne et Orly : les « mules » présumées comme telles par la police sont empêchées d’embarquer sans qu’un contrôle policier n’ait à le justifier. En deux mois, 225 passagers ont été interdits d’embarquer.
Les étudiants et lycéens sans papiers subissent un durcissement de la politique anti-migratoire en Guyane, où un étudiant sur cinq est étranger. Des élèves sont enfermés en rétention pendant de nombreux jours.