Journaliste professionnelle indépendante, mes enquêtes et reportages sur Mediapart s'intéressent particulièrement à l'actualité environnementale et sociale avec un fort tropisme sur les effets des politiques d'aménagement (secteurs minier, forestier, agricole, de production d'électricité et de captation de l'eau). Je fus correspondante pour l'AFP en Guyane pendant huit ans et rédactrice reporter pour le magazine Une saison en Guyane-Boukan le courrier ultramarin. Depuis quinze ans j'écris régulièrement pour la presse indépendante régionale : Guyaweb ainsi que Mediacités Nantes. Je suis joignable sur marion.briswalter@proton.me.
Vie chère, gestion chaotique de services essentiels comme le traitement des déchets : les conséquences contemporaines de l’économie coloniale découlent d’un principe, celui de « l’aliénation », combattu par le psychiatre et révolutionnaire antillais Frantz Fanon. Ultime volet de notre série.
Cet été en Vendée, dans cinq des six hôpitaux du département, près d’un quart des postes d’urgentiste sont non occupés. Ce territoire de 675 000 habitants manque cruellement de médecins et d’intérimaires. Dans la petite ville de Luçon, citoyens et élus se mobilisent.
Le 21 novembre, un Guadeloupéen de 67 ans a été admis en « détresse respiratoire » et état de « tétraplégie » aux urgences de Pointe-à-Pitre. Après son décès, une enquête judiciaire est ouverte « contre X » pour « homicide involontaire ».
Le premier ministre Jean Castex s’est rendu dimanche en Guyane, où l’épidémie de Covid-19 fait rage. Mais la France déçoit dans cette région frontalière avec le nord du Brésil. La politique de Jair Bolsonaro n’arrange rien.
Suivi médical approximatif, défaut de surveillance, traitements de faveur pour certains personnels : le seul établissement public de Guyane accueillant des jeunes en situation de handicap fait défaut à tous les étages. Avec des conséquences graves pour certains enfants. « Si l’Inspection générale des affaires sociales vient, elle ferme », nous confie l’administrateur provisoire. Enquête.
Prises en étau entre la crainte d’une contamination à venir et la nécessité de rouvrir les frontières pour éviter l’asphyxie économique, les collectivités d’Outre-mer adoptent des stratégies contrastées. La situation à Mayotte et en Guyane se traduit par un classement « orange » sur la nouvelle carte nationale.
Après leur premier mort, les peuples premiers de Guyane ont mis en place stratégies de contrôle et mobilisation politique. En Nouvelle-Calédonie, le peuple kanak se saisit de la crise sanitaire comme d'une opportunité pour progresser sur le chemin de l'indépendance.
En Basse-Terre, à cause d’éboulements sur le littoral qui menacent la vie d’habitants, une opération de relocalisation a démarré. Mais à Petit-Bourg, sur 60 foyers « prioritaires », seuls sept résidents ont accepté de partir. Reportage.
À Maripasoula, la combustion d’une décharge sauvage expose des milliers d’habitants à une forte pollution. Ce dépotoir, condamné en 2007 par l’Union européenne, est toujours en activité en raison d’un bras de fer entre l’État et la communauté de communes.
Parce qu’ils se heurtent au verrou organisé en Méditerranée par les Européens, des exilés du Proche-Orient demandent aujourd'hui l’asile à la France depuis la Guyane, après un périple en Amérique latine. « La Méditerranée, c’est fermé », explique l’un d’eux. Reportage à Cayenne.
La tentation est grande pour les chefs d’État français de se poser sur la scène internationale en sauveurs de l’Amazonie. François Mitterrand avait ouvert le bal en 1992 au Sommet de la Terre de Rio. Emmanuel Macron lui aura emboîté le pas, à quelques jours du G7 à Biarritz. Mais si à Paris il y a l’affichage, en Guyane, à l’est de l’Amazonie, il y a les actes.
Cinquante ans après l’ouverture du premier établissement catholique dont le but était d’évangéliser les petits “sauvages” et de leur inculquer la langue et la culture françaises, l’éducation nationale et les collectivités de Guyane ne sont pas à la hauteur des enjeux et participent de la déstructuration des enfants du Haut-Maroni.