Le défi de l'éducation nationale dans le Haut-Maroni
Cinquante ans après l’ouverture du premier établissement catholique dont le but était d’évangéliser les petits “sauvages” et de leur inculquer la langue et la culture françaises, l’éducation nationale et les collectivités de Guyane ne sont pas à la hauteur des enjeux et participent de la déstructuration des enfants du Haut-Maroni.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
AntécumAntécum-Pata (Guyane), envoyée spéciale. Ce matin, Evra n’a pas la tête des grands jours. Encore enveloppé des vapeurs du petit matin et de celles de son chocolat chaud. Cet enfant de 10 ans qui était scolarisé en CM2 a passé une nuit agitée dans son hamac. « Nous, les Amérindiens, on ne laisse pas les enfants dormir tout seuls, c’est pour ça que maintenant je dors dans une autre chambre pour habituer mon fils. Et c’est un peu difficile », relate sa mère, Yakaléla Mayukwalé. Car en septembre, Evra va affronter l’un des plus grands drames qui frappent les villages du Haut-Maroni : la séparation familiale et l’effondrement des repères causés par l’entrée en sixième.