Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans la nuit du 1er au 2 juillet, le jeune homme a été touché par un tir de LBD qui lui a causé un grave traumatisme crânien. Il dit aussi avoir été « tabassé », avec plus de 60 jours d’arrêt de travail à la clef. Quatre policiers ont été mis en examen vendredi, et l'un d'entre eux incarcéré.
Cinq policiers d’une compagnie de Saint-Denis, la CSI 93, ont été renvoyés devant la cour criminelle de Bobigny pour avoir, lors de son interpellation, tabassé un jeune et avoir occulté ces violences en rédigeant de faux procès-verbaux. Un crime passible de 15 ans d’emprisonnement. « Une décision courageuse qui devrait être la règle », commente l’avocat de la victime, Me Yassine Bouzrou.
Lors de la marche annuelle en hommage à Adama Traoré, samedi 8 juillet, son frère Yssoufou Traoré a été violemment interpellé par la BRAV-M. Cette unité de policiers motorisés, réputée violente et déjà visée par plusieurs enquêtes, a également pris à partie trois journalistes dont certains s’apprêtent à déposer plainte.
Après la mort de Nahel, 17 ans, victime d’un tir policier à bout portant mardi 27 juin, des émeutes ont éclaté pour la deuxième nuit consécutive un peu partout en France. À Nanterre, où le mineur a été tué, les tensions restent vives. Emmanuel Macron a convoqué une cellule de crise jeudi matin.
Dans le quartier du Vieux-Pont, à Nanterre, d’où était originaire Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin, les habitants, endeuillés, partagent la colère d’une jeunesse abandonnée et dénoncent le racisme, le harcèlement des forces de l’ordre, et l’abandon général dont ils s’estiment victimes.
Un policier a tiré sur le mineur au volant, alors que la voiture redémarrait. Mardi soir, ce fonctionnaire était en garde à vue pour « homicide volontaire », selon une information du parquet de Nanterre. La famille de la victime a fait savoir qu’elle s’apprête à porter plainte pour « homicide volontaire ».
Le commissaire divisionnaire qui a ordonné la charge à l’origine des blessures de la militante niçoise, en 2019, doit comparaître en octobre prochain devant le tribunal correctionnel pour « complicité de violences aggravées ». Les juges ont retenu l’illégalité de ses ordres, sans poursuivre le policier qui les a exécutés.
L’Institut hospitalo-universitaire de Marseille n’en a jamais fait mention jusqu’ici : dans le cadre de son essai sauvage sur l’hydroxychloroquine, il a exposé des femmes enceintes à ce médicament inutile en prévention du Covid. Or, depuis 2019 au moins, il existe des alertes sur la toxicité de cette molécule pour l’enfant à naître. Informée de cette étude, l’Agence du médicament a fermé les yeux.
Lundi, la cour d’appel de Paris a débattu du montant des indemnisations que l’État devra verser à Foued, accusé à tort d’avoir participé, en 2016, à l’agression de policiers à Viry-Châtillon. C’est douloureusement que Foued a détaillé les conséquences du cauchemar de ces quatre années et trois mois passés en détention pour rien. Mais il a semblé se heurter à une justice sourde à sa détresse.
Le 19 juin, au cours d’une audience publique, les magistrats auront à débattre du montant que l’État devra verser à Foued qui, injustement condamné dans l’affaire de Viry-Châtillon, a purgé quatre ans de prison pour rien. Son avocate dénonce la faiblesse de la proposition de l’État.
L’instruction sur les policiers auteurs de faux procès-verbaux, qui avaient conduit des innocents en prison, a été ouverte en juillet 2021. Mais ces fonctionnaires, toujours en poste, n’ont pas été auditionnés et poursuivent leur carrière sans être bloqués dans leur avancement.
La chambre de l’instruction a décidé, le mercredi 7 juin, de rouvrir l’enquête sur les violences policières commises à l’égard d’Angelina, initialement connue sous le pseudonyme de Maria. Il y a cinq ans, des policiers l’avaient gratuitement rouée de coups, lui fracassant le crâne. Certains ont été visés par les investigations mais le silence de leur hiérarchie et de leurs collègues l’a emporté. Une omerta que la justice souhaite aujourd’hui briser.
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Lors d’un reportage sur les violences policières à Grenoble, un policier a perdu son sang-froid et m’a mise en joue ainsi que deux confrères, avec son lanceur de balle de défense (LBD). La scène a été enregistrée.