Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Plusieurs policiers, de grades et de services différents, témoignent de leurs inquiétudes concernant l’augmentation de l’usage des armes lors des refus d’obtempérer. Ils dénoncent le déni du ministre de l’intérieur et du directeur général de la police nationale sur ces dérives. Une position jugée dangereuse et susceptible d’engendrer de nouvelles violences.
Le rapport d’inspection définitif sur l’IHU de Marseille, rendu public lundi, confirme la possible qualification pénale de diverses dérives médicales et scientifiques de l’institut. Les ministres de la recherche et de la santé ont saisi le parquet de Marseille qui a ouvert une information judiciaire.
Une enquête préliminaire pour « corruption passive » vise le leader mondial des « dispositifs médicaux » et le chef du service de cardiologie de l’établissement privé parisien. Les médecins qui ont donné l’alerte ont été écartés. La Défenseure des droits dénonce « une mesure de représailles ».
Sofiane*, 24 ans, a porté plainte contre un policier du XIXe arrondissement à Paris, après avoir été violemment matraqué le 13 juillet. Il souffrait alors de plusieurs fractures à la suite d’un accident. L’IGPN a été saisie par le parquet et la préfecture annonce avoir déclenché une enquête administrative.
Usage des armes, manquements déontologiques, recensement des morts et blessés : l'IGPN, qui s’apprête à changer de directrice, se livre à son exercice de « transparence » annuel. En 2021, 1 093 enquêtes lui ont été confiées, la moitié pour violences.
Mercredi 20 juillet, Didier Lallement quitte ses fonctions à la préfecture de police de Paris. Malgré un maintien de l’ordre brutal, émaillé de déclarations parfois mensongères, le préfet a pu, durant trois ans, compter sur le soutien du président de la République.
Les deux commissions sénatoriales qui enquêtaient sur les incidents en marge de la finale de la Ligue des champions le 28 mai dernier ont rendu publiques mercredi leurs conclusions : contrairement à ce qu’avait affirmé le ministre de l’intérieur, le fiasco est avant tout dû à un « enchaînement de dysfonctionnements » dans l’organisation, imputables notamment à la préfecture de police.
Le 26 mars, lors d’une interpellation à Aulnay-sous-Bois, le policier Emmanuel N. a tué un automobiliste, Jean-Paul Benjamin. En recherchant une balle manquant à son chargeur, les enquêteurs ont découvert que le vestiaire du policier avait été vidé, en secret, par ses collègues. Sa conjointe, elle-même technicienne à la police scientifique, s’est également chargée de récupérer ses affaires.
Dans un rapport provisoire que Mediapart a pu se procurer, une mission d’inspection confirme nos informations sur « les pratiques médicales et scientifiques déviantes » de l’IHU, ainsi que sur son management « tyrannique ». Des faits susceptibles de revêtir une « qualification pénale ». Les inspecteurs pointent également l’immobilisme des autorités.
À la suite des révélations de Mediapart sur Yolande Gabriel, 65 ans, décédée chez elle le 21 août 2020 après avoir attendu les secours plus d’une heure, une enquête est ouverte. Un juge d’instruction est désormais saisi. Pendant son appel au 15, ses souffrances avaient été minimisées.
Deux gardiens de la paix sont visés par une enquête de l’IGPN pour avoir utilisé des gaz lacrymogènes lors de la finale de la Ligue des champions. Mais qui a donné les ordres ? Alors que le Sénat a chargé jeudi le préfet Lallement et dénoncé « l’impréparation des autorités », Mediapart a enquêté sur les hommes qui commandaient le dispositif. Vidéo, sons et témoignages attestent d’un goût immodéré pour la méthode violente.
Le schéma du maintien de l’ordre mis au point par la préfecture de police et ses mauvaises décisions au cours de la soirée expliquent en grande partie le chaos lors de la finale de la Ligue des champions. C’est ce que montrent des documents confidentiels que Mediapart s’est procurés, auxquels n’ont pas eu accès les sénateurs chargés de l’enquête sur le sujet.
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Lors d’un reportage sur les violences policières à Grenoble, un policier a perdu son sang-froid et m’a mise en joue ainsi que deux confrères, avec son lanceur de balle de défense (LBD). La scène a été enregistrée.