Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les comptes-rendus de la gendarmerie sur les opérations de Redon, obtenus par Mediapart, attestent du fait qu’une antenne du GIGN a participé à la destruction du matériel prévu pour la free party. Ils révèlent que des agents du service des renseignements, infiltrés parmi les teufeurs, ont informé en temps réel leur hiérarchie de l’état du jeune homme qui a perdu sa main, sans qu’aucune décision ne soit prise pour lui porter secours.
Mutilé le 24 novembre 2018, lors de la deuxième journée de mobilisation des « gilets jaunes », cet homme de 24 ans s’est vu accorder une indemnisation provisoire de 30 000 euros. Une décision rare, alors que l’instruction est toujours en cours.
Mediapart a pu consulter la plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » déposée par l’association Henri Pézerat, la CGT et deux familles dont les enfants ont présenté des taux de plomb dans le sang anormalement élevés. « Nous espérons qu'elle brisera l’impunité des employeurs et des pouvoirs publics dans le non-respect des règles de prévention », déclare la scientifique Annie Thébaud-Mony.
Lors de la free party organisée à Redon les 18 et 19 juin, les gendarmes ont gravement blessé des teufeurs, dont un a eu la main arrachée par une grenade. Les pompiers, qui auraient pu intervenir pour secourir des jeunes dans un état sanitaire dramatique, en ont été empêchés par la préfecture.
À l’initiative de la population de Redon et d’organisations comme Amnesty et la Ligue des droits de l’homme, des centaines de personnes se sont rassemblées, samedi, pour dénoncer l’intervention des gendarmes des 18 et 19 juin, au cours de laquelle un jeune homme a eu la main arrachée.
À la suite de la violente intervention des gendarmes près de Redon, les 18 et 19 juin, au cours de laquelle un jeune homme a perdu sa main, l’Observatoire rennais des libertés publiques interpelle, dans une lettre, le ministre de l’intérieur et le préfet d’Ille-et-Vilaine dont la « responsabilité est engagée ». Mediapart publie ce courrier.
Près de Redon (Ille-et-Vilaine), le 18 juin, après l’intervention violente des gendarmes pour interdire une free party, un jeune de 22 ans a eu la main arrachée. Les forces de l’ordre se sont acharnées à détruire le matériel à coups de masse. Le procureur de la République de Rennes a annoncé l’ouverture de plusieurs enquêtes, notamment pour déterminer les circonstances des blessures du jeune homme.
Réunis le 4 juin pour une veillée funéraire, plusieurs habitants de ce quartier de Saint-Denis, dont des enfants, ont été la cible de tirs de grenades lacrymogènes et de LBD par des policiers. Une femme enceinte a dû être hospitalisée. La préfecture de police de Paris refuse de répondre sur ces violences.
Trois des policiers chargés de l’enquête sur l’agression des policiers grièvement brûlés à Viry-Châtillon en 2016 ont accordé une interview au Parisien. Soupçonnés d’avoir rédigé de faux procès-verbaux et accusé à tort des innocents, ils répondent en déformant de nouveau la réalité des faits.
Un commissaire général, sévèrement épinglé par l’IGPN pour avoir détourné de l’argent du ministère, est passé en conseil de discipline il y a huit mois. La mise à la retraite d’office a été votée mais Gérald Darmanin n’a toujours pas signé le décret. Et le fonctionnaire continue de toucher un confortable salaire, à ne rien faire chez lui. La justice a ouvert une enquête préliminaire.
Malgré les gestes répétés du gouvernement, les syndicats de police réclament encore plus de sévérité contre les « agresseurs de policiers ». Sans considération pour la réalité des condamnations prononcées par les tribunaux.
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Lors d’un reportage sur les violences policières à Grenoble, un policier a perdu son sang-froid et m’a mise en joue ainsi que deux confrères, avec son lanceur de balle de défense (LBD). La scène a été enregistrée.