Mediapart s’est entretenu avec une quinzaine d’anciens prisonniers de guerre ukrainiens tombés aux mains des Russes. Ces soldats ont des parcours et des profils différents. Mais tous ont subi des conditions de détention très dures. La plupart ont été torturés.
Environ 40 millions d’euros de pneus de la marque française ont été vendus à Moscou depuis la mise en place de l’embargo après l’invasion de l’Ukraine en 2022, selon une analyse du renseignement ukrainien obtenue par Mediapart. Michelin dément tout lien commercial avec la Russie.
Dans un carnet trouvé sur une position militaire dans la région de Koursk, en Russie, un jeune soldat raconte son quotidien à la frontière avec l’Ukraine, loin des tranchées du Donbass. L’ennui, ses proches qui lui manquent, les combats qui se rapprochent… Un témoignage brut et rare.
En décidant de tenir les territoires russes capturés, l’Ukraine va se retrouver dans la position délicate de la force occupante, sans être parvenue à contraindre la Russie à ralentir ses avancées dans le Donbass.
Dans la France des années 1930, selon que l’on est communiste ou anticommuniste, on « croit » ou pas à la famine en Ukraine. Dans une société qui ne veut pas entendre, comment franchir le mur du déni, qu’il concerne le climat, Gaza ou la mort aux frontières ? Pistes pour aujourd’hui.
Le 26 août 1933, Édouard Herriot entame à Odessa sa visite en Union soviétique. Alors sans mandat national, il est néanmoins reçu avec les honneurs. Moscou montre à l’ancien chef du gouvernement et à l’ambassadeur français un pays heureux et prospère. Ils n’y voient que du feu.
L’audacieuse offensive de Koursk, pour l’instant couronnée de succès, est partie de la région frontalière de Soumy. La guerre, ses soldats et ses bombardements y voisinent avec celles et ceux qui n’ont pas encore fui. La détermination est générale.
À la fin de l’été 1932, Paris est informé que « les denrées manquent partout » dans la « République socialiste soviétique d’Ukraine ». En mars 1933, le « grenier à blé de la Russie », signale l’ambassadeur, connaîtrait même « des cas de cannibalisme ». En août, la famine paraît incontestable.
Elles ont appris à vivre sans les hommes, partis au front, dont certains ne reviendront pas. Face à la guerre qui continue, elles ont décidé de rejoindre un jour l’armée ou d’apprendre dès à présent à se protéger des soldats russes. Rencontres autour de Kyiv.
Le projet Wall Evidence collecte les graffitis inscrits sur les murs d’Ukraine, des inscriptions laissées par des « Russes ordinaires » sans que personne leur ait « donné d’ordre ». S’y retrouvent tous les segments du discours officiel du régime russe.
Deux ans après l’invasion totale du pays par l’armée russe, la frontière n’a jamais été aussi étanche entre les deux États, et le rejet, voire la haine, aussi intense. Quelques Ukrainiens, tels les soignants chargés des prisonniers de guerre, se retrouvent pourtant au contact de l’ennemi.
Deux ans après l’invasion totale du pays par l’armée russe, la frontière n’a jamais été aussi étanche entre les deux États, et le rejet, voire la haine, aussi intense. Quelques Ukrainiens se retrouvent pourtant au contact de l’ennemi. Ce sont les interfaces de la guerre. Mediapart les raconte dans une enquête en deux volets.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Anton était traducteur et fixeur. Pendant un an et demi, il m’a aidé pour presque tous mes articles. Il a été tué en septembre. J’ai perdu un ami, l’Ukraine un combattant et un fragment infime mais si brillant de son futur. Il aimait infiniment son pays, qu’il a servi jusqu’à sa mort, à 26 ans et un mois.