Deux ans après l’invasion totale du pays par l’armée russe, la frontière n’a jamais été aussi étanche entre les deux États, et le rejet, voire la haine, aussi intense. Quelques Ukrainiens se retrouvent pourtant au contact de l’ennemi. Ce sont les interfaces de la guerre. Mediapart les raconte dans une enquête en deux volets.
Signataire d’une lettre de « solidarité avec le peuple palestinien » qui lui a valu une dispute avec son grand-père installé en Israël, Vitalii explique le soutien massif des Ukrainiens à l’État hébreu par l’impossibilité de voir des oppresseurs dans les pays occidentaux qui défendent Tel-Aviv comme Kyiv.
La Commission européenne mais aussi les États-Unis, le G7 et le Conseil de l’Europe guident Kyiv dans ses réformes en vue de rejoindre l’UE. Le Conseil européen a décidé jeudi 14 décembre d’ouvrir formellement la procédure des négociations d’adhésion.
Après de premières salves de drones sur l’Est et le Sud, Kyiv redoute de nouvelles attaques russes contre les infrastructures énergétiques, frappées plus d’un millier de fois l’hiver dernier. Le secteur de l’énergie s’y prépare en protégeant ses installations.
La grande roue de Kyiv continue de tourner, le métro de se remplir et les couples de se marier. Mais plus près du front, c’est la guerre qui dicte le quotidien. Deux vécus que la population, qui a montré son unité depuis l’invasion, s’efforce de ne pas rendre antagonistes.
La participation d’athlètes russes et bélarusses aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, même sous une bannière neutre, inquiète les sportifs ukrainiens. « On ne veut pas jouer contre eux », résume auprès de Mediapart un joueur de volley assis.
Baptisé “Pergame”, ce programme de géolocalisation a été exploité pendant plus de deux mois, entre fin 2012 et début 2013. Plusieurs centaines de personnes ont été visées et des dizaines d'enquêtes sont aujourd'hui menacées. L’affaire est prise très au sérieux au ministère de la justice, où l'on dénonce « de graves infractions pénales ».
Cinq opposants libyens ont raconté fin juin l'horreur de la détention sous Kadhafi devant des juges parisiens chargés d’une information judiciaire pour « complicité d'actes de torture » visant la société française Amesys. Celle-ci avait vendu fin 2006 à la dictature un redoutable système d’espionnage du Net.
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Anton était traducteur et fixeur. Pendant un an et demi, il m’a aidé pour presque tous mes articles. Il a été tué en septembre. J’ai perdu un ami, l’Ukraine un combattant et un fragment infime mais si brillant de son futur. Il aimait infiniment son pays, qu’il a servi jusqu’à sa mort, à 26 ans et un mois.