Né en 1980, deux années d'école à Marseille, deux autres à La Croix. Reporter spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient pour Mediapart depuis 2008. Auteur de quatre essais, dont La révolution confisquée, enquête sur la transition démocratique en Tunisie (Actes Sud, 2012), et un roman, La Traversée du chien (Galaade, 2014). Dernière parution : Israël-Palestine, la paix n'aura pas lieu (Don Quichotte, 2015.)
C’est en Kabylie, pays de la culture amazigh, et Bejaïa est le deuxième port du pays après celui d'Alger. Mais ici, le dynamisme culturel et économique de la société entre violemment en collision avec le chaos favorisé par l’absence d'Etat. Reportage à Bejaïa, symbole de « l'anarchitecture », de notre envoyé spécial en Algérie.
C’est l’envers du décor de la décennie Bouteflika : derrière la réconciliation nationale, se cache l’oubli des victimes du terrorisme, et le traumatisme perdure. Rencontre avec trois militantes oranaises qui tentent de réanimer la société civile. De notre envoyé spécial en Algérie.
En cette année du cinquantenaire de son indépendance, la si belle capitale algérienne est plongée dans un coma culturel, social, issu davantage du conservatisme et du laisser-aller des autorités que d’une islamisation spectaculaire de la société. De notre envoyé spécial en Algérie.
Si l’Iran peut difficilement prétendre toucher Tel-Aviv au moyen d’armes conventionnelles, Téhéran a aujourd’hui les moyens d’atteindre les intérêts israéliens partout dans le monde. Israël redoute ainsi les conséquences d’un conflit asymétrique, déclenché en réponse à sa propre offensive.
« Il y a désormais 80 % de chances qu’Israël attaque l’Iran avant la fin de l’année », dit-on au Likoud. En cette année électorale américaine, il n'est pas sûr que Barack Obama puisse s'opposer à un gouvernement israélien déterminé à détruire les installations nucléaires iraniennes avant que Téhéran ne se dote de l’arme atomique.
L’origine du printemps arabe est avant tout économique : inégalités sociales, absence de perspectives sur le marché du travail, décrépitude des infrastructures et des institutions publiques… Sur ce terrain, l’Algérie, malgré ses pétro-dollars, n’a rien à envier à la Tunisie. A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, Mediapart entame une série consacrée à l’Algérie par un portrait économique.
Élections, sanctions, répression et mouvements sociaux… Un an après les premiers soulèvements tunisiens et égyptiens, la faille politique qui s’étend du Maroc au Pakistan n’en finit plus de se creuser. Petite revue des bouleversements à venir.
Le 14 janvier n’est pas vécu par tous les Tunisiens de la même façon. Quand Tunis fête tranquillement le départ de Ben Ali, le bassin minier continue la lutte, pour réduire l’écart économique abyssal entre les régions du nord-ouest, et les autres. C'est pourtant là que l'on trouve le phosphate, premier pourvoyeur de devises du pays, mais dont les habitants ne bénéficient pas. Enquête à Gafsa, M'dhilla et Redeyef, villes de l’insurrection de 2008, où la mémoire de la révolution affleure.
C'est un fait peu connu : davantage de Tunisiens ont été tués après le départ de Ben Ali que dans les jours de décembre et janvier qui ont vu naître la révolution. Mediapart révèle que le climat de terreur, qui a conduit à la mort de plusieurs citoyens au lendemain du 14 janvier 2011, a été orchestré par des factions du pouvoir tunisien. Un an après, les familles des martyrs attendent que justice soit faite.
Alors que le processus électoral égyptien se poursuit, la répression a fait plus de dix morts ce week-end. Perceptibles dès le mois de mars, les efforts de l'armée pour maintenir la pression sur la population comme sur la sphère politique n'ont jamais été aussi criants, et, avec eux, la crainte d'un scénario à l'algérienne se dessine peu à peu.
Un ministre de la défense qui tente de faire évader la famille Trabelsi, Ben Ali se faisant passer pour un émir saoudien pour obtenir qu'on lui envoie vêtements et effets personnels... Après notre article sur la journée qui a fait basculer le monde arabe, Mediapart publie de nouveaux documents, sur les journées des 14 et 15 janvier 2011.
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Chères lectrices, chers lecteurs: Depuis janvier 2008, je couvrais pour Mediapart le Maghreb et le Moyen-Orient. Une mission qui, les premières années, fut à la fois exaltante et précaire, comme le sont les débuts des aventures.
Deux des témoins clés de l'enquête publiée en avril dans Mediapart sur l'ampleur et la responsabilité des purges dans l'inefficacité des services antiterroristes turcs ont été arrêtés après la tentative de coup d'Etat en Turquie. La répression engagée par Erdogan est désormais sans limite.
Jadis soutien actif de Ben Ali lorsqu'il était président du FMI, décoré par l'ancien dictateur tunisien, DSK, apprend-on dans Le Parisien, va se pencher «au chevet de la Tunisie» et «mettre ses compétences et son immense carnet d'adresses au service de la Tunisie».
Qu’est-ce que l’islam politique ? Qui sont les Frères musulmans ? À rebours d’une approche globalisante de l’islam politique, l’ouvrage dont j’ai eu le plaisir de diriger la rédaction et qui paraît ce jour a pour objectif de montrer que les organisations issues des Frères musulmans des différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient ne constituent pas une seule et même entité mais prennent de multiples visages, qui s’opposent parfois radicalement.