Né en 1980, deux années d'école à Marseille, deux autres à La Croix. Reporter spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient pour Mediapart depuis 2008. Auteur de quatre essais, dont La révolution confisquée, enquête sur la transition démocratique en Tunisie (Actes Sud, 2012), et un roman, La Traversée du chien (Galaade, 2014). Dernière parution : Israël-Palestine, la paix n'aura pas lieu (Don Quichotte, 2015.)
Pour commémorer la mort de jeunes ayant manifesté le 21 juin, un mois après, les opposants au président iranien contoversé appelaient, le 21 juillet, à faire «sauter les plombs» en utilisant tous en même temps un appareil électrique de forte puissance. Et même dans son propre camp, Mahmoud Ahmadinejad commence à être sérieusement contesté. En Europe, Le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, dont le pays préside l'Union, a estimé mardi 22 juillet que le régime iranien souffrait d'un problème de «légitimité».
«La consigne générale était: si vous vous sentez menacés, tirez.» Recueillis et publiés par l'association israélienne Breaking the silence, trente témoignages anonymes de soldats racontent les exactions de Tsahal à Gaza au cours de l'opération Plomb durci (décembre 2008-janvier 2009). Accusé de «crimes de guerre» par le dernier rapport d'Amnesty international, le gouvernement israélien fait toujours l'objet de plusieurs plaintes à la Cour pénale internationale.
Pour Laurence Louër, consultante permanente au Centre d’analyses et de prévisions (CAP) du ministère des affaires étrangères, l'Iran connaît un changement de régime, alors que la République islamique s'est, pour la première fois, «exonérée de la légitimité populaire».
L'Algérie a mal réagi aux révélations sur la responsabilité de l'armée algérienne dans la mort des moines de Tibéhirine en 1996. La presse algérienne a déclenché une vaste campagne contre les autorités françaises et le chef du gouvernement dénonce «une provocation». L'historien Benjamin Stora s'interroge sur les conséquences de ces révélations.
Près de trois semaines après l’élection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, le régime iranien réprime chaque jour davantage les partisans d'une nouvelle présidentielle. À l’étranger, certains, comme Silvio Berlusconi, réclament que des sanctions contre Téhéran soient prises à l’occasion du prochain sommet du G8, qui se réunit à partir du mercredi 8 juillet. Mais à la Maison Blanche, la prudence est de mise. Car l’Iran est actuellement le pays le plus sanctionné au monde et, tôt ou tard, il faudra retourner à la table des négociations sur le dossier du nucléaire.
À Téhéran, les millions de manifestants qui battaient le pavé depuis le 13 juin sont rentrés chez eux, par crainte des représailles des Bassidji, ces miliciens liés aux gardiens de la révolution. Alors que le camp conservateur demeure divisé, le conseil des gardiens de la constitution a obtenu un nouveau délai de cinq jours pour examiner les preuves des fraudes lors du scrutin présidentiel présentées mercredi par le candidat conservateur Mir Hossein Moussavi. Mais pour la chercheuse Fariba Adelkhah, le régime iranien pourrait négocier une sortie de crise en promulguant une nouvelle loi électorale, sans pour autant remettre en cause la victoire de Mahmoud Ahmadinejad.
Mir Hossein Moussavi a appelé à la grève générale tandis le conseil des gardiens de la constitution affirmait mardi qu'il n'y avait pas d'«irrégularités» dans le scrutin présidentiel qui a vu vendredi 12 juin la victoire de Mahmoud Ahmadinejad, et qu'il n'y avait donc aucune raison de l'annuler. C'est en fait un véritable «coup d'Etat des gardiens» de la révolution (les Pasdarans) qui se serait produit en Iran, selon le chercheur Ali Alfoneh. État dans l'État, conglomérat économique et social incontournable, les gardiens soutiennent-ils aujourd'hui le choix du guide, en attendant de rêver de mieux demain ?
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Chères lectrices, chers lecteurs: Depuis janvier 2008, je couvrais pour Mediapart le Maghreb et le Moyen-Orient. Une mission qui, les premières années, fut à la fois exaltante et précaire, comme le sont les débuts des aventures.
Deux des témoins clés de l'enquête publiée en avril dans Mediapart sur l'ampleur et la responsabilité des purges dans l'inefficacité des services antiterroristes turcs ont été arrêtés après la tentative de coup d'Etat en Turquie. La répression engagée par Erdogan est désormais sans limite.
Jadis soutien actif de Ben Ali lorsqu'il était président du FMI, décoré par l'ancien dictateur tunisien, DSK, apprend-on dans Le Parisien, va se pencher «au chevet de la Tunisie» et «mettre ses compétences et son immense carnet d'adresses au service de la Tunisie».
Qu’est-ce que l’islam politique ? Qui sont les Frères musulmans ? À rebours d’une approche globalisante de l’islam politique, l’ouvrage dont j’ai eu le plaisir de diriger la rédaction et qui paraît ce jour a pour objectif de montrer que les organisations issues des Frères musulmans des différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient ne constituent pas une seule et même entité mais prennent de multiples visages, qui s’opposent parfois radicalement.