Né en 1980, deux années d'école à Marseille, deux autres à La Croix. Reporter spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient pour Mediapart depuis 2008. Auteur de quatre essais, dont La révolution confisquée, enquête sur la transition démocratique en Tunisie (Actes Sud, 2012), et un roman, La Traversée du chien (Galaade, 2014). Dernière parution : Israël-Palestine, la paix n'aura pas lieu (Don Quichotte, 2015.)
Le mandat de Pierre Gadonneix à la présidence d'EDF expire en novembre. Les prétendants à la tête du groupe public ne manquent pas. Mais pour quelle stratégie? L'expansion internationale et la promotion de l'EPR dans le monde sont au-delà des forces du groupe, déjà très endetté. «Le nucléaire nous fait courir un péril mortel. Il faudra choisir entre l'EPR et la Bourse», assure un haut cadre dirigeant du groupe. Les salariés craignent que cela ne conduise à l'achèvement du démantèlement et de la privatisation des morceaux de choix.
Mediapart publie deux articles extraits du numéro 27 de la revue La Pensée du midi, consacré à l'Iran, l'envers du miroir. Après Les nouveaux pahlavan de Téhéran, voici Un mawlawi contre les Pasdaran ?, un texte du chercheur Stéphane A. Dudoignon. Le renouveau de l’islam sunnite en Iran vu à travers l’itinéraire d’un grand chef religieux. Mawlana ‘Abd al-Hamid, shaykh al-islam de Zahedan, et la cause des sunnites d’Iran.
Mediapart publie deux articles extraits du numéro 27 de la revue La Pensée du midi, consacré à l'Iran, l'envers du miroir. Premier article, «Les nouveaux pahlavan de Téhéran», un texte écrit par deux chercheuses iraniennes, Mina Saïdi-Shahrouz* et Parvine Ghassemi.** Rassoul et Fatemeh sont les «nouveaux chevaliers» du quartier déshérité de Cyrus, figures à la fois emblématiques et singulières de l'Iran d'aujourd'hui.
Une grève générale après les affrontements? Le mot d'ordre commence à circuler dans le pays. Au moins 450 personnes ont été arrêtées ce week-end. Plusieurs ambassades ont ouvert leurs portes aux blessés de la manifestation de samedi (la télévision iranienne parle de treize morts). Le gouvernement iranien a convoqué les ambassadeurs européens en poste à Téhéran.Et lire le billet de blog: «La voix de Neda, 27 ans, ne se taira jamais».
Dans un discours prononcé en public vendredi, Ali Khamenei, plus haute autorité du régime, a tranché. Ahmadinejad a été élu président et le régime «ne cédera pas à la pression de la rue». La veille, des centaines de milliers de personnes avaient manifesté pour soutenir Moussavi. Une semaine après le scrutin présidentiel contesté, l'opposition entre Ahmadinejad et Moussavi en cache une autre, celle qui oppose depuis près de vingt ans deux lieutenants de Khomeiny, Khamenei et Rafsandjani, aujourd'hui les deux hommes les plus puissants du pays.
La tension monte entre la direction d'EDF et les salariés des centrales nucléaires. Alors que des mouvements de grève désorganisent la production et la maintenance des sites, EDF a décidé de réquisitionner les salariés grévistes. Ce conflit marque une rupture dans la tradition de l'entreprise publique. Au-delà des revendications salariales, les travailleurs du nucléaire sont inquiets sur l'évolution de leur métier, la montée d'une sous-traitance qui assume 80% des tâches dans les sites. Les appétits financiers qui s'expriment autour du parc nucléaire français les angoissent.
Combien sont-ils ? 1 million ? 11 millions ? Alors que les Iraniens descendent depuis lundi de plus en plus massivement dans les rues, tous redoutent la violence des Bassidji, ces miliciens parfois armés d'AK 47 dont ils n'hésitent pas à se servir. Qui sont-ils ? Qui les dirigent ? Sont-ils prêts à soutenir Ahmadinejad et le Guide jusqu'au bout ? Enquête sur ces miliciens en civil.
Ce devrait être un plébiscite. Le 17 juin, EDF lance un grand emprunt national à destination des particuliers. La direction du groupe d'électricité veut faire de cette levée de fonds une opération de communication pour affirmer son statut d'entreprise préférée des Français. Peu de chose pourtant subsiste de l'ancienne entreprise publique. Avec l'accord des responsables politiques, EDF a été démantelé, éclaté en morceaux pour répondre aux impératifs de la concurrence de Bruxelles. «Je ne pensais pas que cela arriverait», constate aujourd'hui l'ancien patron d'EDF, Marcel Boiteux (vidéo). Enquête.
Dans un discours prononcé en public vendredi matin, Ali Khameneï, plus haute autorité du régime, a tranché. Ahmadinejad a été élu président et le régime «ne cédera pas à la pression de la rue». La veille, des centaines de milliers de personnes avaient manifesté pour soutenir Moussavi. Le guide suprême ne laisse aucun espoir à l'opposition et au peuple qui s'est emparé de la rue. Le président Ahmadinejad a été élu «avec 24 millions de voix», a-t-il assuré, ajoutant que cette victoire est «définitive».
Ahmadinejad avait promis une «troisième phase» de la révolution islamique. C'est une tout autre révolution qui se joue depuis lundi dans les rues de Téhéran, et dans d'autres villes du pays, semble-t-il. Près de deux millions de personnes ont manifesté hier dans la capitale. Sept manifestants ont été tués lors d'affrontements en marge du défilé. Mardi matin, le «conseil des gardiens» a annoncé un recomptage des voix dans certaines régions mais, selon la télévision d'Etat, a écarté l'idée d'annuler le scrutin. Un nouveau rassemblement est prévu ce mardi. Pour la chercheuse iranienne Azadeh Kian, c'est à un «coup d'État contre les partisans de l'ouverture» que l'on assiste. (Photo: lundi, dans le centre de Téhéran. Ghalamnews.ir)
Samedi, des manifestations spontanées ont éclaté un peu partout dans Téhéran, aux cris de «Dictature!, Dictature!», après l'annonce de la victoire, Mahmoud Ahmadinejad, le président sortant de la République islamique d'Iran. Elles ont été violemment réprimées. Autre sujet d'inquiétude : la situation financière de l'Iran, déjà éreintée par la gestion anarchique et clientéliste d'Ahmadinejad, alors que se profile à l'horizon une récession économique «prolongée» pour les pays du Moyen-Orient, selon le FMI.
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Chères lectrices, chers lecteurs: Depuis janvier 2008, je couvrais pour Mediapart le Maghreb et le Moyen-Orient. Une mission qui, les premières années, fut à la fois exaltante et précaire, comme le sont les débuts des aventures.
Deux des témoins clés de l'enquête publiée en avril dans Mediapart sur l'ampleur et la responsabilité des purges dans l'inefficacité des services antiterroristes turcs ont été arrêtés après la tentative de coup d'Etat en Turquie. La répression engagée par Erdogan est désormais sans limite.
Jadis soutien actif de Ben Ali lorsqu'il était président du FMI, décoré par l'ancien dictateur tunisien, DSK, apprend-on dans Le Parisien, va se pencher «au chevet de la Tunisie» et «mettre ses compétences et son immense carnet d'adresses au service de la Tunisie».
Qu’est-ce que l’islam politique ? Qui sont les Frères musulmans ? À rebours d’une approche globalisante de l’islam politique, l’ouvrage dont j’ai eu le plaisir de diriger la rédaction et qui paraît ce jour a pour objectif de montrer que les organisations issues des Frères musulmans des différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient ne constituent pas une seule et même entité mais prennent de multiples visages, qui s’opposent parfois radicalement.