Palestine: que faire avec le Fatah, parti impopulaire et exsangue?
George Mitchell, l'envoyé spécial de la nouvelle administration Obama, doit se rendre en Cisjordanie, mercredi 28 janvier, pour rencontrer Mahmoud Abbas. Pour les Etats-Unis, le président de l'Autorité palestinienne est plus que jamais l'interlocuteur à même de conclure «une paix durable» au Proche-Orient. Mais sur le terrain, son parti, le Fatah, est désormais très impopulaire auprès des Palestiniens, qui fustigent la corruption de ses cadres et son incapacité à élaborer un programme pour diriger la Palestine. Reportage en Cisjordanie.
DesDes cris stridents se font entendre. A Ramallah, la place Al-Manara devient noire de monde. Ce dimanche de janvier, Israël n'avait pas encore retiré ses troupes de Gaza, et le Fatah faisait défiler ses plus jeunes «réservistes», garçons et filles, tous âgés de moins de 15 ans. Mais, malgré l'opération israélienne en cours, de cette marée de chevelures brunes ne naissaient que des slogans hostiles au Hamas. Le Hamas, coupable «de se servir de l'agression israélienne à des fins politiques», selon ce parent d'élève fier de voir son fils défiler tête haute, coiffé du traditionnel keffieh blanc et noir.