Tous nos entretiens, séries de reportages, analyses et parti-pris sur la dernière décennie d’un conflit israélo-arabe qui s'est progressivement mué en un conflit entre un pouvoir d’extrême droite autour de Benjamin Nétanyahou, accentuant la colonisation en Cisjordanie, et son meilleur ennemi le Hamas, devenu tout puissant à Gaza.
L’appareil sécuritaire israélien, réputé efficace, a échoué à prévenir et à contrer rapidement les assauts du Hamas. Une faillite due à une confiance démesurée dans le tout-technologique, mais également à de graves erreurs d’analyse concernant les motivations et les capacités du mouvement islamiste.
Le Hamas replace violemment la question palestinienne sur le devant de la scène géopolitique. Retour aux origines du mouvement islamiste palestinien, fondé lors de la première Intifada et classé organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.
L’attaque terroriste du Hamas en Israël, inédite, est un choc, un tournant aux conséquences incalculables. Une édition spéciale de « À l’air libre », l’émission en accès libre de Mediapart.
Au-delà du soutien dans les rues des villes, les opinions publiques arabes manifestent un éventail de réactions, depuis la fierté jusqu’à la colère et la peur face aux bouleversements inévitables après l’attaque du Hamas contre Israël. Entretien avec Mohamed al-Masri, chercheur au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Doha.
L’écrivain palestinien devenu français Elias Sanbar dit lucidement son fait au Hamas, fauteur de « crime de guerre », tout en se montrant solidaire du peuple palestinien. Et tout en critiquant l’escalade meurtrière voulue par le gouvernement Nétanyahou à Gaza.
Présidente de l’ONG israélienne B’Tselem, qui milite en faveur des droits humains en Palestine, Orly Noy conjugue trois impératifs : condamner le crime du Hamas, réprouver la vengeance voulue par le gouvernement israélien, contextualiser la situation.
Xavier Guignard, membre du centre de recherche indépendant Noria, spécialiste de la Palestine, analyse les ressorts du retour de la question palestinienne après les attaques du Hamas. Il récuse l’idée d’une guerre des civilisations mise en avant par Benyamin Nétanyahou.
Où étaient les soldats pendant que des centaines d’Israéliens étaient massacrés près de Gaza ? En Cisjordanie, pour protéger les colons qui constituent le cœur de l’électorat et de la coalition gouvernementale du premier ministre israélien. Lorsque l’union nationale imposée par la guerre sera finie, cette réalité risque de coûter très cher à Nétanyahou.
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Libéré lors d’un échange « otage israélien contre prisonniers palestiniens », le leader du Hamas dans la bande de Gaza était vu par Israël comme à même de contrôler ce territoire. Jusqu’aux massacres du 7 octobre.
Alors que la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie occupée, a été en partie incendiée dimanche soir par des dizaines de colons israéliens après la mort de deux d’entre eux par des tirs palestiniens, l’historien israélien Daniel Blatman, spécialiste du nazisme et du génocide des juifs, juge que les projets politiques du premier ministre Benyamin Nétanyahou rappellent la fin de la République de Weimar. Et pourraient déboucher sur une guerre civile.
Pour assurer une victoire électorale qui lui permettrait d’échapper enfin à la justice, Netanyahou n’a pas hésité à admettre dans sa coalition des religieux d’extrême droite qui rêvent d’expulser tous les Palestiniens…
Le débat sur l’existence ou non d’un système d’apartheid en Israël et dans les territoires palestiniens occupés est dépassé. L’apartheid israélien est un fait. Comme le confirme l’escalade des frappes et des représailles autour de la bande de Gaza, il est urgent désormais de mettre un terme à l’impunité d’Israël et de contraindre son gouvernement à reprendre les négociations.
Il y a trente ans, le 13 septembre 1993, Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et Yitzhak Rabin, premier ministre israélien, signaient à Washington, sous l’œil du président américain Bill Clinton, une Déclaration de principes issue des « accords d’Oslo », et dessinant un « processus de paix » qui à ce jour n’a toujours pas abouti. Retour en cinq volets sur les obstacles successifs dressés contre la marche de la Palestine vers sa souveraineté, dans lesquels Benyamin Nétanyahou occupe souvent le premier plan.
Depuis la formation du nouveau gouvernement Netanyahu, emmené par les ministres suprémacistes juifs Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, non seulement les violences entre Palestiniens et Israéliens ne cessent de monter en intensité, mais les divisions existentielles se propagent à la société israélienne elle-même, qui serait, dixit son président, au bord de la guerre civile. Reportages à Jénine, Naplouse, Hébron, Kiryat Arba, Gaza et Tel-Aviv.
Rejeté par son opinion publique et dépourvu de toute légitimité démocratique après quinze ans de pouvoir sans élections, le président palestinien s’apprête à abandonner les revendications historiques de son peuple en échange d’un illusoire projet de développement économique.
Le 6 octobre 1973, l’Égypte et la Syrie lancent une offensive surprise qui déstabilise l’État juif avant de se solder par la victoire des militaires israéliens. Un demi-siècle plus tard, cette frayeur n’a pas encouragé Nétanyahou et ses alliés à privilégier des relations apaisées avec ses voisins.