Pendant toute leur scolarité, les Israéliens reçoivent dans leurs classes des militaires qui leur expliquent le rôle et l’importance de l’armée. Aujourd’hui, environ la moitié des Israéliens est enrôlée à l'âge de 18 ans (3 ans de service pour les hommes, 2 ans pour les femmes), à l'exception des Arabes israéliens (18 % de la population) et de la plupart des Juifs Haredim qui se consacrent à l'étude religieuse. On peut être exempté pour problèmes physiques ou mentaux. Les refuzniks sont objecteurs de conscience, pacifistes ou refusent de combattre dans les territoires occupés. S’ils déclarent refuser la politique d’occupation sur les territoires palestiniens lors de leur incorporation, ils sont envoyés en prison militaire pour désobéissance. En 2014, cinquante jeunes ont pris cette décision et devraient être incarcérés en octobre prochain.→ Lire aussi l'entretien : « Pourquoi j’ai refusé d’aller combattre à Gaza »
Qu'est-ce que le Hamas? Quels sont ses liens avec l'Iran? Une réconciliation interpalestinienne est-elle en vue? Mardi 17 mars, l'Egypte a demandé à Washington d'assouplir sa position envers le Hamas afin que le mouvement islamiste puisse participer à un gouvernement palestinien. Affaibli militairement, mais renforcé politiquement par l'opération «Plomb durci», le Hamas exige le poste de premier ministre et se sait en position de force. Enquête sur un mouvement, de fait devenu un acteur au Proche-Orient.
George Mitchell, l'envoyé spécial de la nouvelle administration Obama, doit se rendre en Cisjordanie, mercredi 28 janvier, pour rencontrer Mahmoud Abbas. Pour les Etats-Unis, le président de l'Autorité palestinienne est plus que jamais l'interlocuteur à même de conclure «une paix durable» au Proche-Orient. Mais sur le terrain, son parti, le Fatah, est désormais très impopulaire auprès des Palestiniens, qui fustigent la corruption de ses cadres et son incapacité à élaborer un programme pour diriger la Palestine. Reportage en Cisjordanie.
Au douzième jour du conflit, le bilan des victimes s'élève à au moins 635 Palestiniens tués, dont un quart de femmes et d'enfants selon les chiffres de l'ONU, contre quatre Israéliens tués par les roquettes du Hamas. Ambassadeur de la Palestine à l'Unesco, l'intellectuel franco-palestinien Elias Sanbar revient sur l'histoire trouble de la relation entre le Hamas et Israël, s'indigne du silence d'Obama et s'interroge sur l'issue du conflit. Lire aussi:Le puzzle de la gauche israélienne face à l'offensive dans Gaza (entretiens avec Amos Oz, Gideon Levy, Ari Shavit, Dov Hanin, Ibtisam Mara'ana)
De retour de la bande de Gaza, de Ramallah en Cisjordanie et de Jérusalem, l'ambassadeur de France, Stéphane Hessel, nous raconte comment le pessimisme a gagné les consciences des Palestiniens, qui ne croient désormais plus à la possibilité de vivre dans leur propre Etat, au côté d'Israël.