Des mobilisations se sont tenues jeudi 11 septembre à Berlin et dans cinq autres villes, pour défendre la loi sur l’autodétermination du genre adoptée il y a près d’un an, tandis que les violences se multiplient.
Lors des dernières législatives, le parti Die Linke a assuré sa survie politique en attirant un électorat plus jeune et plus féminin. Au-delà des urnes, sa dynamique est visible sur le terrain : en moins d’un an, le nombre de ses membres a été multiplié par deux. Il faut maintenant gérer cet afflux.
Obnubilés par leur score déplorable aux dernières élections, les 600 délégués sociaux-démocrates réunis à Berlin du 27 au 29 juin n’ont pas été sensibles à l’interpellation de la vieille garde pacifiste. Celle-ci demandait des négociations avec la Russie et d’en rabattre sur le réarmement.
Commandes pour les armées, reconversion de sites industriels, réintroduction partielle du service militaire… La grande coalition investit concrètement dans la défense, suscitant réserves et alertes dans le monde syndical et associatif.
Face à une économie en crise et au risque d’une défection militaire américaine en Europe, la coalition en cours de formation entre sociaux-démocrates et conservateurs a décidé d’ouvrir les vannes du crédit. C’est le début de la fin du fameux « frein à l’endettement ».
La filiation de l’Alternative pour l’Allemagne avec le national-socialisme est assumée par une partie de ses dirigeants. Mais elle reste un obstacle pour conquérir le pouvoir. Pour y remédier, l’AfD et ses alliés se sont lancés dans une guerre mémorielle tous azimuts.
Après des années d’errance programmatique et de luttes intestines, Die Linke espère réussir un bon score électoral. Ses meetings se jouent à guichets fermés et les demandes d’adhésion de citoyens effrayés par l’extrême droite et le suivisme des grands partis s’accumulent.
Le chef de la CDU a rompu à deux reprises sa promesse de ne jamais collaborer avec le parti AfD. Mais l’échec de son projet de loi sur l’immigration, rejeté vendredi par une partie de son propre camp, fait douter de ses compétences et compromet la formation d’une coalition après les élections du 23 février.
À Schwedt, la ville de la grande raffinerie PCK à la frontière polonaise, la nostalgie du pétrole russe nourrit l’Alliance Sahra Wagenknecht, du nom de l’ancienne figure de la gauche allemande. Mais pour entrer au Parlement, le « parti pour la paix » devra aussi convaincre à l’ouest.
Rues désertes et affiches qui collent mal à cause du froid : la campagne électorale allemande tourne à petit régime, dans l’ombre de l’investiture de Donald Trump. À Wolfsburg, berceau de Volkswagen et fief social-démocrate, le chancelier Scholz, lesté d’un bilan difficile, espère convaincre.
À la suite de l’éclatement de la coalition au pouvoir, le social-démocrate Olaf Scholz avait sollicité un vote de confiance des députés, qu’il était assuré de perdre. Ce qui est advenu lundi. Le Bundestag va être dissous, déclenchant une campagne législative express et imprévisible.
La coalition gouvernementale avec les libéraux du FDP était devenue intenable aux yeux de ses deux autres partenaires. Les militants veulent croire à leurs chances de conserver le pouvoir, même si l’avenir électoral est incertain et l’autocritique remise à plus tard.