Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La réorientation éditoriale du magazine, sur une ligne perçue comme proche du Printemps républicain et pro-israélienne, ainsi qu’un management jugé brutal, ont poussé les journalistes à s’opposer frontalement à la nouvelle directrice de la rédaction, Ève Szeftel.
À l’invitation de l’ambassade d’Israël en France, cinq titres de presse français se sont rendus au mois de juillet dans le pays, tous frais payés, pour écouter des hauts gradés de l’armée récuser la responsabilité israélienne dans la famine à Gaza. Seuls deux médias ont pris soin de préciser le cadre de leur reportage.
La rédaction de l’hebdomadaire économique est en ébullition depuis quelques jours : la rumeur court d’une étrange consigne transmise aux équipes de direction du journal de l’ultrariche Saadé… proscrivant l’utilisation du terme « ultrariche ».
Les auditions des présidentes de l’audiovisuel public par l’Arcom après l’affaire Legrand-Cohen ainsi que la création d’une commission d’enquête sur la neutralité de l’audiovisuel public témoignent de la capacité de l’extrême droite médiatique et politique à imposer ses obsessions dans l’agenda institutionnel.
Au cours d’une rencontre jeudi avec les syndicats, le PDG du groupe Les Échos-Le Parisien n’a pas souhaité commenter les rumeurs de vente au milliardaire d’extrême droite, assurant ne pas avoir été mandaté pour être le « porte-parole du groupe là-dessus ».
La réaction de la direction de France Inter à la polémique autour de l’enregistrement pirate entre des éditorialistes du service public et deux cadres socialistes relance le débat sur la stratégie à adopter face aux attaques incessantes de l’extrême droite, qui a juré de liquider l’audiovisuel public une fois au pouvoir.
Depuis l’annonce du vote de confiance, pas un jour ne passe sans que le premier ministre ne prenne la parole dans les médias. Une stratégie, usée jusqu’à la corde, destinée à installer son récit de la crise politique. Et ça marche, puisque les éditocrates semblent largement partager son catastrophisme sur l’état des finances publiques.
Canal+, propriété du milliardaire d’extrême droite, a annoncé son intention de racheter le réseau de cinémas UGC. Une acquisition qui tend à reproduire dans le cinéma la stratégie d’intégration verticale jusqu’ici appliquée dans l’édition et la presse. Avec les risques de reprise en main idéologique qu’elle comporte.
Selon nos informations, l’homme d’affaires, omniprésent dans le monde de la télé des années 1990 à 2010, a été mis en examen en janvier pour trafic d’influence actif, escroquerie et abus de confiance. Il est soupçonné d’avoir manœuvré pour revendre plus de 70 millions d’euros la chaîne que le CSA lui avait confiée gratuitement en 2012.
À 94 voix pour et 38 contre, l’adoption de la motion de rejet visant le projet de réforme de l’audiovisuel public met brutalement fin à l’examen de la proposition de loi, qui revient donc à la case départ. Un revers de taille pour la ministre de la culture, qui en avait fait une affaire personnelle.
Casse sociale, reprise en main politique, cadeau au secteur privé... Le projet de réforme examiné lundi et mardi à l’Assemblée fait craindre le pire aux équipes de Radio France, de France Télévisions et de l’INA. Les députés de gauche espèrent lui faire échec.
Ce lundi, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann posait devant la presse les premiers jalons en vue d’une possible candidature en 2027. La situation de sa conjointe, Léa Salamé, récemment promue au « 20 heures » de France 2 et potentiellement en position de conflit d’intérêts, n’a pas semblé le préoccuper.