L’affaire Bayrou-Bétharram

François Bayrou est passé de chantre de la liberté d’informer à contempteur des médias

Récuser l’évidence, accuser la presse de manipulation, alléguer avoir raison contre tous, malgré les preuves du contraire : cet entêtement à saper l’idée même de vérité des faits, dans l’affaire Bétharram, constitue une évolution récente de la carrière politique du premier ministre.

Yunnes Abzouz

« Sans les journalistes, sans une presse libre, aucune de ces affaires ne serait jamais sortie. » Ces mots, prononcés par François Bayrou en 2017, en pleine affaire Fillon, ont curieusement résonné, mercredi 14 mai, lors de l’audition du premier ministre devant la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale sur les violences dans les établissements scolaires. Pendant cinq heures, le patron du MoDem a multiplié les attaques contre la presse en général, et contre Mediapart en particulier.

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