Le président de la Coalition nationale syrienne, Ahmed Moaz Al-Khatib, a annoncé sa démission, dimanche 24 mars, par l’intermédiaire de son compte Facebook. La CNS est la principale structure de l’opposition syrienne, reconnue comme la représentante légitime du peuple syrien par de nombreux pays et organisations internationales.
Dans son message, il indique avoir démissionné parce que des « lignes rouges » ont été franchies, mais il ne précise pas lesquelles.
Il dresse surtout un constat très amer de l’inaction de la communauté internationale : « Durant ces deux dernières années, nous avons été égorgés par un régime d’une brutalité sans précédent, alors que le monde nous observait », écrit-il. Selon lui, « toutes les destructions des infrastructures syriennes, la détention de dizaines de milliers de personnes, l’exil forcé de milliers d’autres (…) n’ont pas suffi pour que la communauté internationale prenne une décision afin de permettre au peuple de se défendre ».
Cette démission surprise intervient quelques jours après l’élection d’une premier ministre chargé d’administrer les territoires rebelles en Syrie, Ghassan Hitto, qui n’est toutefois pas reconnu par l’Armée syrienne libre (ASL).