Livres Chronique

Le forage splendide du romancier Mathias Énard dans le crépuscule berlinois

Dans le premier livre d’un projet en quatre parties, Mathias Énard part du crépuscule et de l’automne berlinois pour mener une superbe méditation sur les mystères de l’esprit, le passage du temps, la guerre et l’histoire, la mélancolie et l’amitié.

Sébastien Omont (En attendant Nadeau)

À la suite d’un accident cérébral, E. est hospitalisée à Beelitz, dans les environs de Berlin. La clinique est au milieu d’un vaste complexe désaffecté, ruines « concentra[n]t l’histoire tragique du Brandebourg », où, pendant la Première Guerre mondiale, Hitler fut soigné et où l’Armée rouge établit après la Seconde « son plus grand hôpital militaire à l’ouest de la mère patrie ». Dans son retour à Berlin à travers la pluie et le froid, la tristesse de Mathias Énard trouve un écho dans les traces de l’histoire et son érudition de lecteur.

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