Médias Entretien

Fabienne Servan-Schreiber: «Une occasion gâchée de réinventer la télévision»

Alors que le projet de loi sur l'audiovisuel public organisant le grand chambardement de la télévision est présenté, mercredi 22 octobre, en conseil des ministres, entretien avec la productrice Fabienne Servan-Schreiber. À la fois aux avant-postes de la clameur des professionnels de la télévision et dans le même temps citée comme une possible et nouvelle «prise de guerre» opérée sur la gauche par Nicolas Sarkozy, qui pourrait la nommer à la tête de France Télévisions, elle refuse de voir se refermer un piège qui consisterait à «réduire le périmètre public en exigeant une télévision immédiatement vertueuse». Lire aussi: Un décret afferme une manne publicitaire à TF1 et M6

Antoine Perraud

Productrice, présidente fondatrice (1982) de Cinétévé, Fabienne Servan-Schreiber connaît la télévision de l’intérieur, depuis qu’elle fut, dans les années 1970, l’assistante de Henri de Turenne puis de Frédéric Rossif. Elle est vice-présidente de l’Uspa (Union syndicale pour la production audiovisuelle, présidée par Jacques Peskine) et à ce titre pilier du mouvement du 2 juin pour que vive la télévision! Elle a co-organisé les rassemblements des Folies-Bergère puis du théâtre du Châtelet, qui entendaient peser sur le pouvoir politique. Partie prenante d’un dialogue en forme de bras de fer et parfois de jeu du chat et de la souris avec Nicolas Sarkozy, Fabienne Servan-Schreiber revient sur la réforme de l’audiovisuel public entreprise au pas de charge, alors que le conseil des ministres du mercredi 22 octobre examine le projet de loi voulu par un président de la République obnubilé par la télévision.

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