Sarkozy offre la tête de la télévision publique à l’exécutif
Affichant sa volonté de voir nommé par le pouvoir exécutif le président de France Télévisions, Nicolas Sarkozy s'est livré à une adresse symptomatique en répondant, mercredi 25 juin, au palais de l'Élysée, à Jean-François Copé, qui lui remettait le rapport «pour une nouvelle télévision publique» concocté par la commission ad hoc. Dans nos sociétés de communication, tenir la télévision revient toujours à s'emparer d'un sceptre post-moderne...
LaLa commission pour une nouvelle télévision publique présidée par Jean-François Copé a remis son rapport mercredi 25 juin au président de la République. Dans un discours attendu, Nicolas Sarkozy a lancé une bombe en se livrant à un plaidoyer vigoureux pour que le président de France Télévisions soit «nommé par l'exécutif après avis conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel et sous réserve qu'une majorité qualifiée de parlementaires n'y fasse pas obstacle». Actuellement, le président de la télévision publique est nommé par le CSA. La commission Copé proposait seulement de transférer cette responsabilité au conseil d'administration de France Télévisions. Or le chef de l'État a pris le contre-pied en ces termes : «Je vais prendre mes responsabilités. Je suis partisan d'un système simple et démocratique, où on comprend qui fait quoi et comment. J'assume pleinement et je vois déjà les critiques. Mais il faut donner un véritable pouvoir à un président et s'il ne donne pas de résultats, eh bien on le change !»
