Livres

Le timbre de Charlotte Brontë

Le troisième et dernier volume des « Œuvres » de la famille Brontë sort deux romans, « Shirley » et « Villette », de l’ombre dans laquelle « Jane Eyre » les a longtemps relégués. Et jette un éclairage mi-figue, mi-raisin sur la condition ouvrière et sur la condition féminine.

Marc Porée (En attendant Nadeau)

Avec Shirley (1849), Charlotte Brontë fait basculer l’usage. Elle y féminise un prénom masculin : après elle, il ne sera quasiment plus attribué qu’à des femmes. Petite révolution – petit « trouble » – dans le genre, d’une portée non négligeable, déclenchée mine de rien par Charlotte Brontë, laquelle avait de la suite dans les idées, et de qui tenir : de Jane Eyre, en l’occurrence, à la farouche indépendance. Suivant la parution du roman, rares sont les hommes qu’on prénommera de la sorte.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter