Pour cette rentrée 2025, Mediapart fait évoluer ses formats et vous propose des enquêtes, des rencontres avec les autrices, auteurs, éditeurs et éditrices… et des articles transversaux. Parce que, dans un monde éditorial et politique en plein bouleversement, la simple critique ne peut, seule, rendre compte de ce que nous disent les fictions disposées dans nos librairies.
Horreur de la Conquête espagnole et sublime de la jungle luxuriante : dans « Les Griffes de la forêt », l’Argentine Gabriela Cabezón Cámara se réapproprie la vie d’une « nonne-soldat », figure transgenre du XVIe siècle, creusant le legs toxique de la colonisation espagnole. Entretien.
Dans une enquête prodigieuse qui vient d’être publiée en français, la journaliste argentine dresse le portrait d’une ex-militante de la lutte armée, survivante d’un centre de détention clandestin durant la dictature. En écho à « L’Appel », entretien avec l’historienne Claudia Feld.
« Kolkhoze », le nouveau livre d’Emmanuel Carrère, repose avec acuité la question ancienne de la responsabilité de l’écrivain. Ou comment, ici, l’écriture distante et ironique de Carrère finit par produire une lâcheté politique et littéraire.
Dans son nouveau livre, intitulé « Ils appellent ça l’amour », l’écrivaine Chloé Delaume passe à la sulfateuse les relations de domination dans le cadre privé, en décortiquant la violence psychique et physique qui prétend s’imposer au nom de l’amour.
Que peut-on encore raconter quand notre monde semble promis à une disparition imminente ? Sans désespoir ni cynisme, des romans de cette rentrée littéraire aspirent à nous faire lire au bord de l’abîme.
Au-delà du bulldozer identitaire Vincent Bolloré, qui a transformé Fayard en vitrine de l’extrême droite et en arrière-boutique de l’épiscopat, la rentrée éditoriale se fait aussi sous la houlette d’un acteur plus discret, mais puissant et fervent : le patron de Média-Participations, troisième groupe d’édition français.
Alors que la concentration à l’œuvre dans le monde du livre ne montre aucun signe d’essoufflement, Mediapart donne la parole aux Désirables, un collectif d’éditeurs et de libraires indépendants, pour prendre le pouls des alternatives.
Les autrices algériennes Kaouther Adimi et Hajar Bali publient deux ouvrages qui plongent dans l’histoire de leur pays, les années coloniales et la guerre civile des années 1990 pour l’une, les années pré-Hirak pour la seconde. Par touches, elles racontent une nation aux bouleversements permanents.
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Dans un impressionnant roman choral, Andrew O’Hagan, un temps prête-plume de Julian Assange, décrit les mutations du Londres d’après la pandémie, gorgé d’argent russe. Auprès de Mediapart, l’auteur écossais interroge les compromissions de la gauche travailliste.
Que le monde littéraire soit dominé par des hommes, on le sait. Mais que se passe-t-il, concrètement, qui entraîne l’effacement de l’écriture des femmes ? Trois livres de la rentrée, dont l’édition, enfin en français, de « Comment torpiller l’écriture des femmes » de Joanna Russ, éclairent sur le sujet.
Au-delà du débat sur la réédition de classiques contenant des termes racistes ou discriminatoires, le nouveau livre du romancier américain propose une magistrale réécriture de Mark Twain, rappelant que l’essentiel n’est pas le respect d’une terminologie mais l’invention d’une langue.
Dans son nouveau roman « La Nuit au cœur », la romancière Nathacha Appanah raconte l’emprise qui mène aux féminicides conjugaux. Elle raconte sa propre histoire, celle de sa cousine Emma, tuée en l’an 2000 par son époux, mais aussi le destin de Chahinez Daoud, assassinée en 2021.