L’Académie française élira un nouveau membre jeudi 3 mars. Mais avant d’être intronisé, le futur académicien devra se soumettre à d’étranges rituels comme, par exemple, disserter sur un mot choisi spécialement pour lui qu'il devra ensuite s'approprier. Quelques « immortels » racontent les dessous de ce bizutage.
JeudiJeudi 3 mars, le fauteuil n° 5 de l'Académie française, laissé vacant depuis le décès de l’écrivaine Assia Djebar en février 2015, aura un nouveau propriétaire. Sont candidats : l’écrivain Andreï Makine, le poète Yves-Denis Laporte et l’essayiste négationniste Olivier Mathieu. Mais avant d’arborer son gilet vert et de se voir remettre une épée, le futur immortel devra se soumettre à différents rituels, dont la fameuse épreuve du mot. Le nouvel entrant se voit attribuer un mot du dictionnaire, sur lequel il doit ensuite disserter au débotté. L'écrivain et parolier à succès Jean-Loup Dabadie se voit gratifié de "Retard"; l'historien de l'art Jean Clair a "Réticence"; Alain Decaux "Faner" et Jules Hoffmann, biologiste nobélisé en 2011, doit vivre avec "Rôdeur". Dominique Fernandez, pourtant grand voyageur, se coltine "Résignation", Marc Fumaroli "Manteau" et l'enseignante et femme de lettres Florence Delay doit faire avec "Rampe".