Le dérèglement climatique a longtemps laissé le monde intellectuel français de marbre, à de rares exceptions. L’organisation de la COP21, le sommet de l’ONU sur le climat, au Bourget en décembre, perturbe cette indifférence. On ne compte plus les parutions de livres et les séminaires au sujet du climat. Un des événements phares de cette actualité est l’organisation d’un colloque par la fondation de l’écologie politique au Collège de France : « Comment penser l’anthropocène », les 5 et 6 novembre.
L’anthropocène, c’est cette nouvelle ère géologique causée par l’activité humaine. Venu de la géophysique, ce concept remporte un succès phénoménal chez les chercheurs en sciences humaines et sociales. En quelques années, il est devenu le principal cadre d’interprétation intellectuel des bouleversements du climat. C’est pourtant une notion problématique, comme on peut le lire ici, comme l’explique là le philosophe Bruno Latour et encore ici l’historien Jason W. Moore.
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