Culture et idées

Charles Fréger, un art militaire du portrait en deux diaporamas

Le jeune photographe Charles Fréger renouvelle l'art classique du portrait. Invité des Rencontres d'Arles, il y présente Empire, une série jusque-là inédite, consacrée aux gardes royales et républicaines d'Europe. Diaporamas et entretien audio.

Sylvain Bourmeau

Charles Fréger se présente à l'image de ses photos : massif et sensible. Essoufflé, il pose son barda – deux lourds sacs de toile de jute de matériel, appareils, pieds et lumières divers – et attaque direct, étonnant mélange de timidité et de détermination. C'est ainsi qu'il arrache ses portraits, dans un face-à-face poli et physique auquel il s'est davantage préparé que les sujets qu'il photographie.
Depuis près de dix ans, Fréger renouvelle méthodiquement l'art du portrait – empruntant autant à la peinture classique qu'à la tradition photographique. Formé à l'Ecole des beaux-arts de Rouen après des études d'agriculture, il a surtout appris la photographie par lui-même.
Son travail privilégie la forme des séries (sumo, majorettes, miss, soldats...) qui, elles-mêmes, viennent s'inscrire dans un gigantesque inventaire intitulé « Portraits photographiques et uniformes ». Pour Mediapart, il explicite cette démarche systématique (cliquer sur la photo ou ici pour voir et entendre le diaporama).

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