Arts

Gabriel Abrantes filme les secousses Nord-Sud

« Chinafrique », impérialisme américain, Haïti… Le cinéma de Gabriel Abrantes croise les logiques de la mondialisation et du désir, dans des comédies faussement frivoles ou des films épiques aux codes hollywoodiens. Trois de ses courts métrages sortent en salle mercredi.

Ludovic Lamant

Le bureau ovale de la Maison Blanche est plongé dans la pénombre. Barack Obama papillonne, devant son écran d'ordinateur. Il envoie un tweet à Rihanna pour lui dire qu'elle « déchire », tente une reprise assez haut dans les aiguës du Girl on fire d'Alicia Keys, passe en revue les photos de Scarlett Johansson sur Google Image. La routine. Soudain, un appel téléphonique : c'est son « bébé » de l'autre côté du fil, un drone, qui s'ennuie seul dans les airs, et réclame à son « papa » une nouvelle mission pour s'occuper dans les heures à venir.
On entend la voix féminine et métallique de ce robot hyper-sensible, quelques secondes à peine, à la toute fin de la bande-annonce conçue pour accompagner un petit événement : la sortie ce mercredi en salle de trois courts métrages de Gabriel Abrantes, réunis sous le titre de Pan pleure pas –  dont ce drone en quête de père, qui file à toute allure vers l'Afghanistan, est l'un des personnages principaux du dernier volet.

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