« De notre monde emporté » est un roman où la parole ouvrière a voix au chapitre. Christian Astolfi relate les dernières années des chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, à travers un personnage, Narval, qui voit se défaire la puissance du travail.
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DeDe notre monde emporté témoigne de l’engloutissement d’un monde et des hommes qui, jour après jour, le façonnaient. Mélange de sobriété et d’émotion, écrit dans une langue plutôt classique, il s’inscrit dans la lignée des textes consacrés au travail ouvrier, ajoutant toutefois une dimension supplémentaire, celle de la nostalgie. Plus que de montrer des conditions de travail indignes (même si cette dimension n’est pas absente du récit, notamment dans la dénonciation du scandale de l’amiante), il s’agit pour Christian Astolfi de décrire le naufrage d’un monde et des hommes qui le peuplaient, leur chagrin alors de se voir dépossédés, par les maîtres du capitalisme, de ce qui a constitué leur existence entière.