Livres

Trois écrivains revisitent les boulevards du crime

Avec « Le Paradis entre les jambes », Nicole Caligaris revient sur Issei Sagawa, dit le Japonais cannibale. Elle interroge le crime et ce qu’il nous fait, nous dit. Bruno Ravey, dans « Un notaire peu ordinaire », explore la fatalité d’une tragédie provinciale. Enfin, dans « Un homme effacé », Goncourt du premier roman, Alexandre Postel réinvente la rumeur à l’heure d’internet.

Dominique Conil

La littérature se nourrit du fait divers. Le dévore, même. Le mue en combustible narratif, qui banalise plus qu’il n’éclaire ou interroge. Sauf lorsque l’exigence et l’écriture s’en mêlent. Nicole Caligaris a attendu trente ans, quinze livres et une sollicitation pour collaborer à un Dictionnaire des assassins, avant d’écrire Le Paradis entre les jambes, récit qui est l’inverse d’une utilisation du fait divers, soit un questionnement sur ce que celui-ci, qui l’a touchée de près, avait fait dans sa vie, la façon dont il avait peut-être pesé dans son parcours d’écrivain. Il s’agit bien, cependant, de l’histoire d’une dévoration.

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