La célébration en 2017 des 40 ans du centre Pompidou est l’occasion de se souvenir de l’utopie architecturale et culturelle qui présida à l’ouverture de ce bâtiment, à la fois bibliothèque, forum et musée, aussi innovant dans sa structure et son fonctionnement que dans sa façon de s’adresser à de nouveaux publics. Mais derrière sa façade colorée et une image qui demeure très positive, Beaubourg peine de plus en plus à maintenir son rang et, surtout, à conserver l’esprit inventif de ses origines. Enquête dans les tuyaux d’une institution culturelle sous pression. Un article de la Revue du Crieur, dont le numéro 7 vient de paraître.
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Le 9 mars 2017, le tribunal de grande instance de Paris a condamné le centre Pompidou pour avoir fait figurer une contrefaçon au catalogue de l’exposition consacrée à Jeff Koons en 2015. La ligne de défense de l’institution avait de quoi laisser songeur : l’artiste aurait décidé de tout, aussi bien des œuvres exposées dans le musée que de celles présentées dans le livre. Beaubourg a d’ailleurs indiqué au tribunal avoir « agi dans le cadre de relations contractuelles particulièrement contraignantes avec la société Jeff Koons sous l’influence directe de l’artiste américain ».