Pour remplir les pages Culture, on hésite de moins en moins à accepter les largesses des institutions culturelles : voyages de presse, « partenariats » discrets et publi-information camouflée se multiplient. Une enquête de la Revue du Crieur, dont le quatrième numéro est en vente tout l'été.
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Au printemps 2015, entre mai et juin, ont fleuri dans les médias français un petit bouquet de reportages étrangement semblables, tous consacrés à la flamboyante histoire des castrats dans le Naples du XVIIIe siècle. Les lecteurs du Figaro, du Monde, de La Croix ou de L’Express, les auditeurs de RFI et les téléspectateurs de France 2 ont pu suivre les pas des journalistes dans les rues de la « cité parthénopéenne », « qui, depuis sa fondation, bat au rythme de la musique », et ont plongé « aux sources de cette école de chant célébrée dans toute l'Europe baroque ». Les lieux visités, de la résidence royale des Bourbons dans la ville voisine de Caserte à l’hôtel particulier du castrat Gaetano Caffarelli, se retrouvent d’un article à l’autre. Tout comme des anecdotes et certains témoins, dont la flamboyante Béatrice de Bourbon des Deux-Siciles, « descendante directe de Charles III et de Louis XIV ».
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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